No wound can be healed except that of the soul.

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Tu as passé ta matinée à récolter des herbes dans la forêt, un endroit que tu affectionnes tout particulièrement, car c'est là que tu te sens le plus en paix, connectée à la nature et à tout ce que cette dernière peut apporter au monde, bien que de nos jours les gens ne s'en soucient plus vraiment, ce que tu trouves triste dans un sens. Tu as amassé des racines, des fleurs et des plantes aux propriétés médicinales, ton panier bien garni tu peux retourner à ton chalet. Tu croises une bonne partie de la meute que tu salues en souriant, tu prends le temps d'observer tout ce petit monde, fière de la chance que tu as de les avoir, fière, de faire partie de ce monde caché et pourtant bien réel. Tu soupires d'aise et tu te diriges vers ta maison, ton petit nid douillet et confortable, un lieu que tu as décoré de plantes et de meubles en bois, fabriqué par l'un des membres de la meute. La meute est capable de se gérer seule, beaucoup de talents de cachés, beaucoup de savoir-faire qui lui est propre.

Tu installes ta marmite au-dessus du feu afin de faire bouillir de l'eau pour y plonger tes plantes dans un ordre précis, comme te l'avait appris ta mère. Elle te manque d'ailleurs, tu aurais aimé qu'elle soit encore là, qu'elle te voie devenir une femme, un chamane digne de sa meute. Tu sors quelques fioles d'un placard afin de contenir tes mixtures. Tu y ajoutes des ingrédients que toi seul connait le secret, chose transmise de chamane en chamane, uniquement celles qui seront amenées à servir la meute. On frappe à ta porte et cette dernière s'ouvre avant que tu ne donnes une réponse. Ton père se trouve rapidement dans ta cuisine, l'air inquiet. " Un problème papa?" Tu demandes les sourcils froncés. " On a besoin de toi au village, une Bloodrunners a été blessée." Tu hoches la tête et attrapes ta sacoche que tu remplis de tout ce qui pourrait te servir pour la médecine. "J'y vais tout de suite." Tu coupes le feu sous ta marmite, par chance, cette mixture demande beaucoup de temps de préparation et plus ça reste mélanger ensemble, plus c'est efficace. Tu attrapes ta veste et tu files à L'Alley.

Il ne te faut pas beaucoup de temps pour y parvenir, rapidement tu demandes où te rendre pour soigner ton patient, quand on t'indique la maison tu comprends qu'il s'agit d'Izia. Elle est blessée, encore une fois, tu t'inquiètes pour elle, sa rage de se battre contre les déviants, tu as peur que cela ne la mène à sa perte. La porte de la maison entrouverte signe que l'ont t'attend. Tu entres dans la demeure de ton amie et tu lui adresses un sourire doux quand tu l'aperçois, mais le sang qui la couvre efface doucement ton sourire. Tu t'installes à ses côtés. " Tu as l'air mal en point." Tu scrutes ses plaies, heureusement, rien que tu ne puisses pas soigner, tu attrapes deux fioles que tu poses sur sa table, puis tu retires ta veste. " Tu sais que les punching balls sont un excellent moyen de se défouler aussi." Tu lui dis ça sur le ton de l'humour bien évidemment, peut-être pour cacher ton inquiétude grandissante.  Tu soulèves un morceau de tissu pour constater que les blessures sont profondes et probablement douloureuses pour l'hybride. Tu retiens une grimace pour ne pas inquiéter la jeune femme. " Tu en as eu combien cette fois?" Pour toi il y en avait plusieurs pour qu'elle soit dans cet état.

( Pando )

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C'est en grimaçant qu'Izia retrouve son chez-elle, portée par deux camarades. Ses blessures ne sont certes pas graves, mais peu lui importe : aucun Bloodrunner n'est mort, et c'est ce qui compte le plus à ses yeux. Même pas ses "trophées", si l'on peut parler ainsi des déviants qu'elle a littéralement massacrés ; son ressentiment envers ces traîtres est trop fort pour qu'elle les laisse respirer ne serait-ce qu'une minute, dès qu'elle les a dans son viseur. Alors oui, cette fois, ils ont cogné un peu plus fort que d'habitude, mais ça ne l'a certainement pas empêchée de s'en débarrasser une bonne fois pour toutes.

Une fois chez elle, elle ouvre la porte et grogne :

C'est bon, je vais être prise en charge, rentrez.

Parce qu'elle sait que l'un de ses autres camarades est allé prévenir Malia, la chamane, et cette dernière ne tarderait pas à arriver. Izia se traîne donc jusqu'à la table de la cuisine, ne souhaitant pas faire de tache sur le canapé de son salon - comme quoi, elle a suffisamment les idées claires pour avoir ce genre de considération - et y prend appui quelques instants avant de s'attraper dans son congélateur une poche de glace. Heureusement, elle sait qu'elle s'en remettra vite, mais ça fait mal quand même.

A peine s'est-elle installée à la cuisine que Malia débarque, et Izia lui décoche un léger sourire teinté de grimace pour lui répondre :

Ouais, je sais. Promis, j'ai fait attention, pourtant.

Même pas, en vrai. Elle est tellement en rage dès qu'il est question des déviants qu'elle ne fait plus nécessairement attention quand elle sait qu'ils sont pris au piège et qu'elle peut donc leur faire payer tous leurs crimes. Et le tout, sans laisser la moindre trace, pour ne pas affoler les habitants de Bennington.

La Runner ne peut s'empêcher de ricaner en entendant la remarque de Malia, avant de le regretter aussitôt dans ses côtes endolories. Vu la tête que fait la chamane, ça reste quand même pas très beau à voir... Mais elle hausse les épaules et lui répond :

Seulement quarante. Mais c'était un jour sans.

Tentative d'humour, qu'Izia désarmorce aussitôt :

J'ai toujours rêvé de dire ça... Mais non, ils étaient juste une dizaine, et je n'étais pas toute seule. Ils ont juste cogné plus fort, c'est tout.

Ce qui était, pour le coup, parfaitement vrai. Tenant sa poche de glace sur sa joue gonflée, elle grimace de nouveau :

Alors... J'en aurais pour combien de temps, à m'en remettre ?

Pas qu'elle veuille déjà repartir, mais la demoiselle peine parfois à rester en place... Et puis ça défoule, de s'occuper des déviants.

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Tu sais à quel point Izia peut devenir incontrôlable quand il s'agit des déviants, tu la comprends, évidemment que leurs crimes sont abominables, que leur façon de faire est une insulte à mère nature et à ce qu'elle leur a donné, mais malheureusement, c'est ainsi qu'ils ont décidé de vivre, les Runners sont là pour vous protéger, ils risquent tous leurs vies pour vous, cependant, tu aimerais qu'Izia puisse vivre à côté de tout ça, qu'elle puisse penser à autre chose, cependant c'est devenu une obsession pour la jeune femme, encore une fois tu comprends, mais tu ne peux t'empêcher d'avoir peur pour elle, pour sa vie. La réponse de la blonde te fait doucement sourire et tu secoues la tête. " Je sais très bien que tu n'es pas du genre à faire attention." Tu commences à la diagnostiquer, elle s'en remettra, cependant, ça prendra plus de temps cette fois. Tu tentes même de faire de l'humour, mais tu te rends rapidement compte qu'Izia a été atteinte aux côtes. Tu sors de ton sac des linges pour panser ses plaies, tandis que tu écoutes ton amie faire de l'humour a son tour quand tu lui demandes combien elle en a eu, tu ris doucement, si seulement le nombre pouvait s'élever aussi haut à chaque fois, le problème serait vite derrière la meute, le mieux serait de raisonner les déviants, mais avec un leader comme Simon, c'est littéralement impossible.

"Tu vas devoir retirer ton haut, que je désinfecte tes plaies." Tu l'informes alors que tu retrousses tes manches et que tu te diriges vers le lavabo pour te nettoyer correctement les mains, elle a beau être une hybride qui se régénérer rapidement, tu préfères éviter d'incorporer une bactérie dans ses plaies. Izia demande combien de temps elle devra rester au repos, tu sais qu'elle n'aime pas rester inactive, mais elle en aura pour plus longtemps que d'habitude. " Je dirais idéalement, une semaine, mais si tu tiens quatre jours ce sera déjà pas mal." Tu préférais qu'elle tienne le temps voulu pour être en forme, mais tu ne te fais pas d'illusion, Izia est une tête de mule, doublée d'une tête brulée, donc, elle tiendra probablement les quatre jours, mais certainement pas une semaine complète, même si elle te dit qu'une semaine ça serait faisable et que même si elle le pense sincèrement sur le moment, ce sera beaucoup trop long pour elle de rester aussi longtemps au repos.

Tu attrapes une bassine que tu remplis d'eau chaude, tu verses une de tes fioles dedans et tu termines en incorporant les linges pour les imbiber du mélange que tu as concocté. " Ça va piquer un peu." Tu la préviens, même si elle a l'habitude depuis le temps que tu la rafistoles. Tu poses les linges sur chaque plaie que l'hybride peut avoir sur le corps, elle ressemble presque à une momie au final, mais ce liquide que tu as concocté va l'aider à cicatriser plus rapidement. " Je vais inspecter ta côte." Tu veux vérifier si elle est cassée ou si c'est seulement un hématome ou quelque chose du genre. " Fais attention à toi tout de même, si un jour tu tombes sur Simon..." Tu sens un frisson te parcourir la colonne vertébrale." Il ne faut pas le sous-estimer."Tu sais bien qu'Izia se fiche pas mal de son sort, elle fonce tête baissée sans se poser la question si elle va en sortir vivante, mais si Simon décide de se venger, c'est toute la meute qui risque d'en pâtir. Pour le moment les déviants ne sont pas une très grande menace pour la meute, cependant, tu n'exclus pas qu'un jour ils pourraient le devenir.

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Izia ne retient pas un sourire lorsque Malia souligne le fait qu'elle n'est pas du genre à faire attention ; elle a beau promettre le contraire, c'est un fait, dès qu'elle en a l'occasion, elle fonce, sans se préoccuper de sa propre santé. Que les autres se prennent le moins de coups possibles, OK, mais elle... Si elle y reste, c'est que c'était écrit, quelque part. Mais il semblerait que sa bonne étoile soit encore active, pour qu'elle n'y reste pas à chaque confrontation avec les déviants, donc autant ne pas tenter le diable, une fois de temps en temps.

La jeune femme grimace en retirant son haut, à la demande de Malia, avant d'acquiescer :

Une semaine, OK. Dans le doute, parles-en à Eric, histoire qu'il soit au courant et que s'il me voit filer en douce avant la fin de la semaine...

Elle sourit, avant de grimacer quand Malia lui pose un linge imbibé de son mélange sur chaque plaie qu'elle lui présente, sans pour autant se plaindre. C'est le prix à payer à chaque fois qu'elle combat les déviants, elle l'a choisi et elle l'accepte volontiers, pendant que la chamane étudie sa côte. Son visage se ferme lorsque son amie mentionne le fait qu'il ne faut pas sous-estimer Simon, le chef des déviants, et sa voix tranche rapidement alors qu'elle serre les poings :

Je ne le sous-estime pas. Je sais à quel point il peut être fourbe, mais pour l'instant, il ne se mouille pas. C'est un lâche, et sa lâcheté le perdra.

Izia est déterminée à remplir son objectif. Bien sûr que le chef des déviants est peut-être le plus dangereux de tous, tant il est complètement fou, mais pour l'instant, il se contente d'envoyer ses déviants au casse-pipe ; ça n'empêche pas la Bloodrunner de se préparer, tous les jours, à chaque instant, pour le moment où Simon daignera enfin sortir de son trou. Ce n'est pas une stratège, mais elle saura suivre les directives de ses aînés une fois qu'ils seront prêts à faire face à Simon, ce n'est qu'une question de temps avant que ça se fasse.

La jeune femme reste muette quelques instants, laissant Malia faire son office, avant de souffler :

Malia... Tu sais que je ferai tout pour protéger cette meute. Mais si tu me dis de rester tranquille, le temps que mon corps se remette bien... Je le ferai.

Elle a conscience que pour protéger la meute, il faut qu'elle soit au top de sa forme ; à force de revenir couverte de bleus et de blessures diverses et variées, elle renforce sa détermination, mais pas nécessairement sa force et sa forme physique... Peut-être que c'était ça, une petite remontée de bretelles de la part de Malia, qui lui fallait pour changer de tactique, ou du moins suffisamment pour pouvoir être plus efficace dans sa mission.

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Tu commences à connaitre Izia depuis le temps, elle n'est pas du genre à rester en place, cependant, tu te doutes qu'elle sait qu'elle doit être en forme pour continuer à se battre et défendre la meute, un rôle qui lui tient à cœur, on ne pourra pas dire qu'Izia n'est pas vraiment impliquée dans la sécurité de la meute ce serait vraiment un culot monstrueux de lui dire ça. Elle n'hésite pas à mettre sa vie en danger pour protéger les siens, c'est très honorable de sa part, bien que ça t'inquiète, tu ne souhaites pas la perdre. "C'est vrai qu'Éric serait l'un des rare capable de te convaincre de rester en place." Tu souris amusé, tout en soignant les plaies de la louve. Cependant, à l'évocation de Simon, tu sens le corps d'Izia se crisper, tu observes ses poings se serrer, tu comprends sa colère, toi aussi ça t'énerve de savoir que ce fou est en liberté.

"Effectivement, c'est assez lâche, ou alors ce sont des tests, il observe et attend son moment pour faire son entrée, beaucoup de conquérants le faisaient avant lui, ça ne m'étonnerait pas qu'il élabore un plan."Tu penses alors à Logan, la manière dont il a perdu toute sa meute, la manière dont l'une des chamanes a trahi sa propre meute par jalousie, car elle n'était pas l'ainée, pas celle qui a été choisie pour être la chamane officielle de la meute, cette femme a bien attendu, observer et préparer son plan. Tu n'imagines même pas comment on peut trahir et tuer les siens de cette manière. "Ma mère m'a dit un jour, la folie et le génie vont souvent ensemble." C'est un mélange détonant et il faut se méfier ce genre de cocktail ne fait pas bon ménage. Ce Simon, il te fait peur, tu redoutes d'avoir un jour affaires à lui, mais s'il le faut tu l'affronteras pour protéger ta meute, même si tu doutes avoir le dessus sur un tel individu.

Tu es soulagée de constater qu'Izia va rester raisonnable et écouter tes conseils, tu soupires de soulagement. "Je suis contente de l'entendre et pas uniquement pour la sécurité de la meute, je n'ai pas envie de perdre une amie." Tu as déjà perdu ta mère, c'était soudain et inattendu, tu n'as pas envie de devoir faire le deuil avec une autre personne qui t'est proche. La perte d'Izia serait terrible pour toi.

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La Bloodrunner ne peut retenir un léger rire soufflé lorsque Malia acquiesce sur le fait qu'Eric serait l'un des rares à parvenir à la faire rester en place ; elle est connue comme le loup blanc, sans mauvais jeu de mots, à ne jamais hésiter à foncer dans le tas, mais elle sait aussi reconnaître quand ses aînés, Eric, Malia, Lucinda et Josh en tête, ont de meilleures idées qui l'amènent à rester tranquille. C'est une soldate, certes, mais qui sait obéir aux ordres quand c'est nécessaire, et ça, on ne saurait le lui reprocher.

La jeune femme se rembrunit ensuite : Malia a raison, c'est peut-être une tactique de Simon pour bien préparer son entrée, histoire de marquer le coup... Mais ils ne peuvent pas se permettre d'attendre. Déjà que les disparitions s'enchaînent, en ce moment, si les Bloodrunners attendent sagement le moindre faux pas de leur adversaire, il va clairement y avoir encore plus de morts et de dégâts, aussi doivent-ils continuer à juguler un maximum les déviants, même s'ils semblent venir en vagues infinies.

Lorsque Malia soupire de soulagement en entendant Izia promettre de rester raisonnable, la jeune hybride sourit doucement et lui pose une main sur le bras pour la réconforter :

T'en fais pas. Vous avez encore de longues années à devoir me supporter.

Elle est sincèrement touchée par l'amitié que lui porte Malia, qui est réciproque, et elle lui adresse un sourire chaleureux avant de se redresser pour la laisser terminer, grimaçant :

Et du coup, pour la côte ? C'est cassé ou juste fêlé ?

Dans tous les cas, elle veillera à se reposer un maximum, comme promis. A vrai dire, l'adrénaline est en train de retomber, elle sent bien vite que dès que Malia sera partie, il ne faudra pas longtemps à Izia pour se retrouver dans les bras de Morphée pour les prochaines heures ; en attendant, elle tente de rester éveillée un maximum, attendant le verdict de son amie.

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Lorsque Malia appuie sur la côte pour vérifier, Izia ne peut retenir un léger râle de douleur ; c'est peut-être juste fêlé, comme le signale son amie, mais ça fait un mal de chien quand même... Elle la laisse cependant poser un dernier bandage, serrant les dents, avant de soupirer doucement et de lui sourire en retour :

J'ai de la chance de vous avoir vous pour ne pas vriller... Merci, Malia.

Se redressant tant bien que mal, elle se remet sur ses jambes, hésitant à s'étirer avant de renoncer aussi sec ; rien que le fait de respirer lui faisait mal, alors si elle s'étire, ce sera pire. Avançant prudemment, elle vérifie qu'elle est encore en état de marcher, puis soupire :

Bon, bah je suis bonne pour rester ici une semaine... Mais je profiterai quand même de ma terrasse, en espérant que le soleil soit au rendez-vous. Sans compter le Donovan's...

Parce que oui, Izia n'a clairement pas l'intention de se tourner les pouces pendant une semaine, mais elle peut toujours s'arranger avec son patron et ses collègues pour limiter la casse et ne pas trop tirer sur la corde, sans compter le jour de repos auquel elle a droit de base... Elle se projette déjà sur la semaine à venir, se doutant que ça ne serait pas forcément facile, mais elle ferait en sorte de tenir la promesse faite à Malia.

Avec un sourire fatigué, elle laisse l'adrénaline retomber, se rapprochant du canapé et hésitant à s'y installer, puis elle souffle à la chamane :

T'as de quoi m'aider à dormir un peu, s'il te plaît ? Autant je me doute que je vais m'écrouler incessamment sous peu, autant je sens que la nuit va être compliquée... Et j'aimerais éviter de revenir avec des cernes sous les yeux, si possible.

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Tu adresses un sourire doux à ton amie, évidemment que tu seras toujours là pour elle. " On t'aime tu sais, même si tu es une véritable tête brulée, on t'aime énormément." Tu n'as jamais été du genre à être pudique sur tes sentiments, tu n'hésites pas à le dire quand tu tiens à quelqu'un, car tu ne sais pas combien de temps ils pourront rester dans ta vie, ce n'est pas quand les êtres chers nous quittent qu'il faut garder le remords de ne pas avoir su leur dire à quel point ils comptaient pour toi, tu veux qu'ils le sachent de leurs vivants et c'est important de se savoir aimer et qu'on tienne à nous.

Tu ris doucement, Izia a vraiment un mental d'acier, tu n'es pas certaine d'être aussi forte qu'elle sur ce point. " Je t'apporterais des salades froides et des cocktails maison." Tu lui dis en riant, même si tu le feras certainement, Izia aura besoin de visite, seule, elle va vite tourner comme un lion dans une cage. " Tu peux aller travailler au Donovan 's, ce n'est pas un problème, mais fait attention a tes côtes tout de même." Tu te doutes que son travail sera un peu pénible avec la douleur, mais Izia étant une hybride, elle pourra travailler sans ralentir son processus de guérison, du moment qu'elle ne croise pas un déviant a la fermeture, ça devrait aller.

Tu observes ton amie qui se dirige vers le sofa, rien d'étonnant, la fatigue remplace l'adrénaline, elle va avoir besoin de repos. Tu hoches la tête et tu fouilles dans ton sac à la recherche de ton mélange de plantes qui aide à calmer les douleurs, tu en sors deux, étant basé uniquement sur les plantes, il n'y a pas de risque de surdosage. " Tiens, ça devrait t'aider, tu les prends en tisane et ça fait effet au bout d'une demi-heure grand maximum, tu peux en prendre autant que tu le souhaites et si jamais tu en manques n'hésite pas, de toute manière je passerais te voir autant que je pourrais." Tu poses les fioles et tu te diriges vers la cuisine de ton amie. " Je vais t'en préparer une tout de suite et tu pourras aller te coucher, tu devrais passer une bonne nuit." Tu attrapes une tasse et tu fais bouillir l'eau dans la bouilloire. Une fois cela fait tu verses l'antidouleur dans un petit filtre que tu plonges dans la tasse. Les plantes se dissipent dans l'eau, laissant une odeur de lavande et un breuvage d'un vert léger. " Tiens bois ça." Tu tends la tasse à Izia et tu en attrapes une seconde tu prépares le filtre rempli de plantes que tu places à l'intérieur de la tasse vide, tu remplis la bouilloire d'eau et tu la places sur son socle. " Voilà, tu auras tout à porter de main pour ton réveil, tu vas en avoir besoin." C'est souvent les trois jours qui suivent qui sont les plus douloureux, surtout en ce qui concerne sa cote fêlée.

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L'estomac d'Izia se met aussitôt à gargouiller lorsque Malia précise qu'elle lui amènera des salades froides et des cocktails maison, faisant rougir un peu de honte la Bloodrunner qui se plie en deux, pour essayer de masquer le prochain grondement, en grimaçant :

... Avec tout ça, faudrait que j'avale un morceau avant de m'écrouler.

Pas qu'elle pense avec son estomac, mais mine de rien, chasser le déviant, ça creuse énormément. Se dirigeant vers le sofa, elle y prend appui, reportant son attention sur Malia lorsqu'elle lui sort un mélange de plantes qui devrait l'aider à dormir, l'observant quand elle lui prépare une tasse pour la soirée et de quoi s'en faire une autre le lendemain matin. Pas de doute, Izia a de la chance de pouvoir compter sur une chamane aussi efficace, qui plus est son amie, et rien que pour elle, elle fera l'effort de se tenir tranquille pendant une semaine.

Elle sourit chaleureusement à Malia, prenant la tasse qu'elle lui tend, et commence à la siroter avant de souffler :

Merci, Malia, vraiment. Pour tout.

Elle pose la tasse sur la table de la cuisine, puis vient serrer la chamane dans ses bras, lui transmettant ainsi son affection. Elle est heureuse et fière de pouvoir la compter parmi ses proches, se promettant de tout faire pour limiter la casse et ne pas lui infliger de stress supplémentaire ; prendre soin de toute une meute, ce n'est pas une chose évidente, et Izia a bien conscience qu'elle exagère parfois, à toujours foncer pour casser du déviant. A un moment donné, il faudra, songe-t-elle en s'écartant, mettre de l'eau dans son vin, mais pour l'instant, ça n'est pas sa priorité.

Avec un léger sourire, elle reprend sa tasse :

Je devrais pouvoir me débrouiller pour ce soir, encore merci pour ton aide, Malia. Si jamais je peux t'être utile, une prochaine fois, surtout tu n'hésites pas, d'accord ?

( Pando )