Personne, voyant le mal, ne le choisit, mais attiré par l'appât d'un bien par un mal plus grand que celui-ci, l'on est pris au piège (Gabriel)

  @Gabriel Smith  


Hwan progressait à grandes foulées en direction de la sortie de la ville. Cela faisait une quinzaine de minutes qu’il était poursuivi par une voiture de police qui l’avait surpris en plein milieu d’une transaction illicite et, visiblement, le chauffeur était zélé.

A plusieurs reprises, il avait manqué de le percuter, visiblement peu soucieux de le blesser.
A force de zigzaguer et d’emprunter des chemins difficilement carrossables, il était néanmoins parvenu à le semer, temporairement.

Complètement essoufflé, il s’était dissimulé derrière une haie pour reprendre des forces. Il était resté dans cette planque de fortune pendant une poignée de minutes avant que le bruit de la sirène retentisse de nouveau, signe que le véhicule se rapprochait.

Contrarié, il s’était donc forcé à reprendre sa course, aussi discrètement que possible.
Il évitait généralement de s’introduire dans les propriétés privées mais cette fois, il allait y être contraint s’il voulait parvenir à se tirer d’affaires.

Souple, il avait donc sauté une barrière en bois et s’était introduit dans le premier bâtiment qui s’était présenté. A l’intérieur, une dizaine de chevaux, qui avaient nerveusement tourné la tête dans sa direction en renâclant.

- Ça va, j’fais que passer…

Mal à l’aise en compagnie d’animaux aussi hostiles à sa présence, il avait pris le risque de se glisser dans le box de celui qui lui avait paru le plus calme mais, aussitôt le prédateur entré dans son espace restreint, le canasson s’était mis à hennir avec force, imité par ses congénères.

- Mais fermez-la, p*tin !

Finalement conscient du danger auquel il s'était exposé, il avait entrepris de s’extraire de sa cachette mais une violente ruade l’avait sonné.

La bête avait d’abord heurté son abdomen avec ses sabots, puis avait entrepris de le piétiner. Sa force surhumaine et ses griffes acérées lui avaient permis de terminer son extraction, mais il avait dû demeurer un moment adossé contre la porte du box pour retrouver contenance.

L’herbivore lui avait probablement brisé quelques côtes, ce qui rendrait toute reprise de fuite impossible.

Dans l’intention de faire stopper le vacarme pour minimiser le risque d’être retrouvé, il s’était néanmoins contraint à se relever pour gagner une remise, qu’il avait aperçu non loin de l’écurie.

Très mal installé au milieu d’outils divers, il avait guetté les sons environnants pour être prêt à bondir en cas de besoin, même s’il savait pertinemment qu’il n’irait pas très loin dans son état…

( Pando )

  @Kim Dae-Hwan  

Gabriel était revenu à Bennington pour retrouver des réponses à ses questions. Mais aussi, pour retrouver le responsable de la mort de sa mère quelques années plus tôt. C’est donc naturellement qu’il avait regagner le Ranch familial qui, désormais lui appartenait. Il avait fait quelques travaux pour pouvoir s’y établir. Ce n’était pas grand-chose mais au moins, il avait un toi sur la tête qui lui tenait à cœur.  Le lieu était encore charger de souvenir mais l’important, c’était qu’il s’y sente bien malgré le peu de sécurité qu’offrais le Ranch.

Il devait encore faire des ajustement mais surveillait pas mal l’endroit car, laisser à l’abandon depuis longtemps, le Ranch pouvait facilement attirer les petits voyous du coins. Surtout que Gabriel avait reçu d'étranges lettres faisant part de la tragique disparition de sa mère quelques années plus tôt. Alors, le café était le bienvenu pour ne pas fermer l’œil et rester attentif. Assis à la vieille table en bois dans la cuisine.

Gabriel relisait le dossier de font en comble, comme ci, un indice avait pu passer entre les mailles de ses sens aiguisés. Mais il  ne voyait pas qui pouvait être ce mystérieux corbeau. Il pouvait être, tout aussi bien un ami, qu’un ennemi. Las de fatigue, Gabriel passa une main sur son visage. Puis il se leva car sa tasse de café était vide. Il prit soit de la lavé pour se resservir une tasse.  L’odeur chaleureuse du café envahit vite la pièce laissant de douce arôme flotter dans l’air. Nulle doute la soirée risquait d’être longue.  

Perdu dans ses pensées essayant de rassembler les indices pour trouver le corbeau, Gabriel fût tiré de sa pensée par le hennissement des chevaux. Il redressa la tête puis resta à l’écoute. Ses sens de flics lui indiquaient que quelques choses ne tournaient pas rond au-dehors. Les chevaux d’ordinaires calmes semblaient nerveux. Il observa la grange depuis les stores légèrement soulever puis, saisit sa veste et se lança direction de la grange. Au passage il attrapa une pelle qui lui servait pour nettoyer le fumier. il n’était pas fou non plus pour sortir sa propre arme de service. Si sa ce trouve ce n’était que quelques musaraigne qui cherchait à s’abriter de la fraicheur de la nuit.

Gabriel entra avec prudence dans la grange puis caressa ses bêtes pour les apaisés. En effet, quelques choses les avaient alarmés. Autant rester sur ses gardes, mais à la vu de leurs propriétaires les chevaux se calmèrent. Toutefois Gabriel nota que la porte d’un des box était ouverte, il s’avança avec prudence pelle toujours en main,  comme s’il tenait une batte de base-ball. Puis il remarqua que son animal  était tout aussi alarmiste que ses congénères , se dernier semblait fixer quelque chose. Méfiant, Gabriel se retourna pour voir se que fixait son cheval puis découvrit un jeune homme au sol. Visiblement ce dernier avait surpris l’animal qui en avait fait qu’une boucher. Il déposa sa pelle puis s’avança avec prudence vers la remise ou s’était installer l’individus afin de lui venir en aide :

-Tout doux, je suis là pour vous aider. Un de mes chevaux vient de vous envoyer dans le décors.

Gabriel attrapa une couverture qui sentait le foins. Malheureusement il n’avait que sa à disposition puis s’avança vers le jeune homme. Avec le peu de douceur dont il savait faire preuve  il déposa la couverture sur lui. Maintenant il fallait sortir de la remise. Gabriel ignorait si l’individu en question était capable de marcher ou non mais quoi qu’il en soit, il ne pouvait rester éternellement ici.  La ferme étant à quelques pas ils seraient mieux à l’intérieur et Gabriel pouvait toujours offrit une boisson chaude pour aider le jeune homme à se remettre de ses blessures. Voyant l’individu toujours méfiant au vu de son regard, Gabriel s’accroupi à sa hauteur afin de lui montrer que dans la gestuelle ils étaient d’égaux à égaux puis repris d'une voix plus douce :

- Ma ferme est à coté ce sera toujours plus confortable qu’au milieu d’outils et de paille. Vous avez besoin de soin.

Il n’avait pas tort, ici niveau hygiène et confort ce n’était pas ce qu’il y avait de mieux.  Au moins à la ferme il faisait meilleurs et il y avait beaucoup plus de confort que dans la remise. Il ne restait plus qu’a savoir si le jeune homme se sentait de marcher ou si Gabriel devrait le porter comme une Princesse jusque là.

( Pando )

  @Gabriel Smith  


Hwan avait eu un mouvement de recul lorsqu’il avait été découvert. L’homme qui lui faisait face n’avait pas l’attirail habituel des flics mais il savait qu’il en était un, pour l’avoir croisé à de nombreuses reprises au poste durant son enfance et son adolescence.

Au lieu d’un flingue, c’était une pelle, qu’il tenait fermement en main. Les forces de l’ordre manquaient-elles à ce point de moyens pour utiliser des outils de jardin pour appréhender les gens ?

Malgré la nature insolite de l’objet, il avait été soulagé qu’il soit mis de côté. Il savait encaisser mais se faire tabasser avec ses côtes cassées ne le tentait absolument pas.

Après un face à face plutôt gênant et une déduction digne de Sherlock Holmes que l’asiatique avait préféré ne pas relever, au risque de paraître désagréable et d’aggraver sa situation, il avait finalement compris que l’agent du gouvernement n’était pas en service.

Plus intéressant encore, il semblait ne pas l’avoir reconnu.

C’était quoi son nom, déjà ? Williams ? Johnson ? Non, c’était pas ça...

Cela devait bien faire dix ans qu’ils ne s’étaient pas vus. A l’époque, il était à peine majeur, avait ses deux yeux valides et les cheveux colorés. Et puis, il était de notoriété publique que beaucoup de caucasiens étaient incapables de différencier un asiatique d’un autre…

La meilleure solution, pour l’heure, lui avait donc semblé de faire comme s’il ne le reconnaissait pas, lui non plus.

La chaleur de la couverture lui avait fait du bien. S’il demeurait exposé au froid, son corps se contracterait et serait secoué de tremblements, ce qui majorerait sa douleur.

Devait-il pour autant prendre le risque de suivre l’homme à l’intérieur de chez lui ?

S’il ne s’y attardait pas, cela n’était probablement pas pire que de demeurer dans la remise en attendant que ses poursuivants abandonnent leurs recherches…

- Ça va aller, il m’a presque pas touché.

C’était un mensonge, mais il souhaitait à tout prix éviter d’être orienté vers l’hôpital.

- Désolé d’m’être introduit dans votre propriété… j’vais juste boire quelque chose et reprendre ma route, si ça vous va.

Prenant bien soin d’éviter de montrer tout signe de souffrance, il s’était relevé pour lui signaler qu’il était prêt à se remettre en mouvement.

Tant que la situation semblerait favorable, il ferait profil bas.

( Pando )

  @Kim Dae-Hwan  

Gabriel connaissais suffisamment la force de ses canassons pour savoir qu’ils pouvaient facilement sonner un bûcheron.  Toutefois, il prit soin de couvrir le jeune homme et nota une cicatrice qu’il connaissait bien. Gabriel avait longtemps couvert un garçon pour lequel il prenait des risques mais, sans savoir pourquoi son instinct lui disait de le protéger. C’était un nom Asiatique, le gamin avait été souvent placé en famille d’accueil mais n’y restait pas, optant pour le gout de liberté qu’était la fugue. Et c’était souvent Gab qui le raccompagnait en foyer. En tout cas il avait bien grandit mais pas assez pour supporter le coup de sabot d’un de ses plus vigoureux canasson. Le plus têtu en plus Storm.

Une vague de soulagement toutefois quand Gabriel reconnu le jeune homme car après tout cela aurait pu être un autre malfrat dont il avait l’habitude de s’occuper. Mais cette fois ci ce serait différent et notre cher flic n’allait pas le laisser dans cet état. Certes il reconnaissait la ténacité de Hwan a tenir tête et à assurer que sa aller mais, Gabriel avait l’œil. Il fallait des soins à ce jeune homme et le plus dur serait, de le conduire à l’hôpital ou à accepter son aide. Il savait que le jeune homme avait une certaine fierté qu’il admirait tout de même. Mais pas au risque de la santé.

-tu ne changeras donc jamais Hwan

La voix de Gabriel était plus douce afin de le mettre en confiance. Il n’avait plus sa pelle près à l’assommer, c’était au moins ça.  Maintenant option deux convaincre le gosse de ce faire soigner car, même si Gabriel n’était pas médecin, il savait que le petit ne pouvait pas rester éternellement ainsi. C’était bon pour chopper une saloperie de microbe. Même s’il entretenait sa ferme cela n’empêchait pas le mal de frapper s’il fallait. Puis, mieux valait prévenir que guérir non ?

-Je connais suffisamment Storm pour savoir qu’il peut facilement  assommer un bûcheron.

Dit-il tout en examinant le jeune homme pour savoir s’il était en état de faire quelques pas. Dans le pire des cas, Gabriel prendrais sa voiture pour l’aider à grimper et direction l’hopital ne serait ce que pour une visite de contrôle. Même si Gabriel avait confiance au jeune homme il ne voulait pas le laisser sans l’avis d’un expert sur sa santé. Du plus loin qu’il se souvienne l’affection qu’il portait à ce gamin n’avait visiblement pas changer. C’était un bon début, puis, si Hwan fuyait quelques chose au moins avec Gabriel il serait sous bonne escorte.

-Et ne t’en fais pas pour t’être introduit ici, j’ai longtemps été absent donc je suppose que pour beaucoup,  l’endroit et abandonner. Si tu te sens de marcher, je t’offrirais à boire en échange de savoir ce qui t-a conduit ici ?

Car oui, même si Gabriel n’avait pas souligner ce fait lorsqu’il avait découvert Hwan, il n’en restait pas moins curieux. Décidément, sa curiosité un bien vilain défaut, mais il savait que Hwan ne c’était pas arrêter ici simplement pour passé la nuit. Dernièrement Gabriel avait vu des choses étranges bouger dans les bois alentours. Assez pour que cela agite les chevaux, d’où l’attitude de Storm ce soir. Quoi qu’il en soit, Gab espérait avoir été assez convainquant dans sa bienveillance pour que Hwan accepte enfin son aide.

( Pando )

  @Gabriel Smith  


Hwan avait laissé échapper un soupir lorsque son interlocuteur l’avait reconnu. Pour le moment, il ne semblait pas tenté de lui faire la morale, aussi, il ne s’était pas immédiatement renfrogné.

Oh si, il avait changé, bien plus qu’il pourrait jamais le conter au flic. Le peu d’innocence qui avait survécu à son enfance difficile avait été définitivement enterrée le jour où il avait été transformé. Son corps et son âme étaient marqués, irrémédiablement. Et, surtout, il était désormais officiellement étranger à un monde auquel il ne s’était jamais senti appartenir…

Il n’avait pas relevé toutefois. Sans avoir connaissance du surnaturel, Gabriel ne pourrait pas le comprendre. Pire, il risquait de le prendre pour un fou.

Storm… voici donc le nom du canasson qui l’avait blessé. S’il avait laissé s’exprimer son loup intérieur, il n’aurait fait qu’une bouchée de cette sale bête mais, une fois encore, il avait dû taire ce détail.

- Vous bilez pas. J’paye pas de mine, mais il en faut plus qu’un bourrin pour me coucher.

N’empêche, cet enfoiré à quatre pattes ne l’avait pas raté. Chaque inspiration sollicitait douloureusement ses cotes et, déjà, il savait qu’un énorme hématome devait s’être formé sur sa peau claire.

Lorsque son interlocuteur avait proposé d’échanger une boisson contre le récit de ce qui l’avait amené à venir se cacher dans sa grange, il avait dû retenir une grimace. Evidemment, monsieur l’enquêteur ne pouvait pas s’empêcher de faire preuve de curiosité.

- Vous avez pas changé non plus, hein ? Quoique… ça vous fait quel âge maint’nant, quelque chose genre 65 piges ?!

D’aussi loin qu’il s’en souvenait, Smith avait toujours insisté pour échanger avec lui, cherché à comprendre les raisons de ses agissements. Ses intentions étaient louables, il en avait eu la preuve à de nombreuses reprises puisqu’il était allé jusqu’à le couvrir en certaines occasions, mais il n’avait jamais su lui accorder pleinement sa confiance pour autant.

Ce soir-là toutefois, il avait fait le pari de l’honnêteté, partielle du moins.

- Même rengaine que d’habitude. Contrôle, menace de garde à vue, cavale. Vous direz à vos collègues d’y aller mollo d’ailleurs, c’lui qui pilotait m’a presque taillé un short.

Il s’était interrompu durant quelques secondes avant d’ajouter :

- J’aimerais assez que vous évitiez d’me balancer, si c’est pas trop d’m’ander. La flemme de passer la nuit au poste, après tout ça…

( Pando )

  @Kim Dae-Hwan  

Gabriel avait toujours prit soins de veiller sur Hwan, ce n’était pas une nouveauté. L’agent l’avait souvent couvert pour de petit délit et cela lui coutait les réprimes de ses collègues. Mais, Gabriel avait eut accès au dossier du gamin et il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Il c’était attacher à lui et veiller de près comme de loin à couvrir ses arrières. Ce soir il n’était pas présent pour savoir ce qui c’était passé. Mais le flic qui sommeillait en lui, savait très bien que certaines courses poursuites pouvait finir effectivement avec du taillage de short si la personne ne se montrait pas coopérative.

-Certains collègue ne sont pas aussi compréhensif que moi, et celui qui était présent ce soir attend une promotion donc cela ne me surprend pas qu’il s’est acharner sur toi.

Gabriel soupira, il savait que Mike attendait une promotion pour quitter ce bled pourris comme il le disait haut est fort mais si vraiment c’était le cas il savait qu’il continuerait à traquer Hwan pour avoir la récompense tant attendu. Gab secoua la tête puis posa une main compatissante sur l’épaule du jeune homme pour le rassurer de nouveau :

-Je ne compte pas te balancer ça n’a jamais été mon but en revanche celui de te remettre sur pieds oui.

Il lui adressa un léger sourire et tiqua légèrement concernant son âge. Ok ses derniers temps il c’était laisser aller. Laissant une barbe de quelques jours qui visiblement lui donnait l’air beaucoup plus vieux puis passa une main pour la remettre légèrement en place avant de fixer Hwan :

-Tu trouves que je fais si vieux que ça ?  

Pas que cela le touche vraiment mais, Gabriel comptait pas non plus rester un célibataire endurcie. S’il voulait séduire autant se reprendre en main mais, avec les travaux ici plus son travail c’était pas non plus évident. Le gamin venait de lui faire un bon gros déclic mine de rien et sa franchise était la bien venue même si maintenant le flic tiquait un peu sur ses conditions de vie a la ferme. Il fallait vraiment qu’il s’y colle pour de bon. Il garda la réflexion dans un coins de sa tête puis revient sur le sujet de Hwan et du fait de le conduire à l’hôpital. Connaissant sa condition il savait bien que cela serait compliqué puis Gabriel ajouta :

-C’est aussi pour sa que je t’ai proposer l’idée de t’héberger un temps à la ferme, le confort sera toujours meilleurs qu’ici puis si la couverture ta fais du bien jusque-là, je présume qu’une bonne bouillote serait la bienvenue également en plus d’un repos en sécurité.

Certes à l’intérieur de la vieille bicoque, Hwan serait déjà plus en sécurité et ne se sentirait pas à l’affut du moindre bruits et surtout la présence des chevaux et de leurs odeurs aussi ne le dérangerait pas. Gabriel comptait pas le lâcher de toute façon donc, autant trouver un terrain d’entente le temps que le gamin se remette sur pieds. Puis s’il connaissait suffisamment le flic Hwan savait qu’il n’avait qu’une seule parole et qu’il n’était pas le genre de personne à trahir les siens.

Au contraire, il veillait toujours au bien être des autres avant son propre bonheur personnel. Cela lui coutait certes mais c’était tout à son honneur est cela suffisait à Gabriel pour se sentir bien. Veillez sur les autres  était avant tout sa principale mission, et sur Hwan y compris. Il n’avait jamais lâcher le gamin, ce n’est pas maintenant qu’il était dans la panade que l’agent le ferait.

Gabriel proposa sa main pour aider le gamin à se relever et se mettre à l’abris à l’intérieur ou il serait beaucoup plus à l’aise que dans de la paille qui gratte et qui sent le fumier. Au moins Hwan pourrait se reposer le temps qu’il lui faudrait et Gabriel ne poserait pas plus de question. Du moins il ferait en sorte de taire sa langue. Même si c’était pas gagner le flic ferait un effort.

( Pando )

  @Gabriel Smith  


Avec sa chance légendaire, Hwan était tombé sur le seul flic de ce patelin qui avait un peu d’ambition, ce qui laissait présager qu’il risquait de lui causer davantage de problèmes à l’avenir. GREAT. Malgré sa volonté de vivre en paix avec les humains, il n’allait pas falloir qu’il l’enquiquine de trop, sans quoi le contrôle de son loup risquait fort de devenir plus aléatoire.

Le jeune homme s’était raidi lorsque Gabriel avait posé sa main sur son épaule. Ce n’était pas la première fois qu’il avait envers lui ce genre de geste de sympathie mais il en avait perdu l’habitude.

Cela ne l’avait pas empêché de le rassurer, lorsqu’il s’était inquiété au sujet de son apparence.

- Ça va, j’vous charriais, la situation est pas si dramatique.

Au vu de son propre aspect, souvent négligé, il était mal placé pour être critique. Il avait la langue bien pendue, mais il était rarement blessant sans motif.

Le flic l’avait rassuré : il n’avait pas l’intention de le livrer à ses collègues.

Sa proposition d’hébergement, en revanche, continuait de le gêner. Il n’avait pas l’habitude de dépendre des autres, ni de mendier et accorder sa confiance demeurait compliqué.

- Madame Smith sera ok avec ça ?

Sans trop savoir pourquoi, il avait toujours imaginé son interlocuteur à la tête d’une grande famille traditionnelle : le papa, la maman, et quatre ou cinq enfants, qui fréquentaient tous la messe les dimanches matin.

A supposer qu’il soit dans le vrai, s’immiscer dans sa vie privée lui paraissait peu opportun.
En vérité, depuis l’accident qui lui avait fait prendre la vie du père de sa sœur, il rechignait à demeurer trop longtemps au contact de non lycans.

Les bloodrunners lui répétaient sans cesse qu’il était une menace et il savait, malgré sa volonté de ne pas nuire, qu’ils n’étaient pas tout à fait dans le faux, quand il pouvait exploser sous le coup d’une émotion trop forte ou les contaminer avec une simple blessure…

- Vas pour la bouillote, mais j’resterai pas très longtemps.

La chaleur lui ferait très probablement du bien car la douleur, même s’il n’en montrait pas grand-chose, était assez intense, l’empêchant de prendre de grandes inspirations.

( Pando )

  @Kim Dae-Hwan  

Gabriel se sentait plus rassurer quand Hwan accepta sa proposition temporaire pour l’aider à se remettre de ses blessures. Il aurait eut la conscience moins tranquille si le gamin avait de nouveau prit la fuite au vu de son état. Même si l’agent comprenait qu’au vu de sa situation Hwan acceptait pas de voir de médecin. Gabriel lui ne pourrais ne pas rester là sans lui venir en aide. Cependant, il ne savait dire pourquoi il était si proche de se gamin, sans doute parce que Gabriel pensait l’aider à devenir une meilleure personne, malgré ses petits dérapage qu’il couvrait souvent devant ses collègues; Même si cela risquait désormais de devenir un peu plus compliqué vu que l’âge de Hwan devait pas mal avoir changer au fil des années.

Tans pis, il prendrait des risques comme il l’avait toujours fait. Car,  pour Gabriel si on ne prenait pas de risque, la vie ne valait pas la peine d’être vécue. Toutefois,  quelques chose chez lui ne changeait pas. Sa loyauté et sa il pouvait en être fier. Mais, modeste de nature, Gabriel préférait rester humble vivre en Hermite puis poursuivre sa vie et arrêter les méchants. Cependant,  la réflexion de Hwan sur une éventuelle madame Smith vivant au ranch le faisait maintenant cogité.  Il y a longtemps , Gabriel c’était interdit d’aimer car trop prit par ses études puis, il savait que son métier était risquer et pour sa part, il n’avait plus rien à perdre. Il était pour ainsi dire un électron libre et que, s’il lui arrivait malheur cela ne briserait personne.  Maintenant qu’il était de retour en ville, plus posé il savait qu’il ne pourrait pas passé sa vie seul. Ce n’était pas une condition faite pour un humain, puis il était vrais qu’ici au Ranch Gabriel avait beaucoup à partager et beaucoup d’amour a donner une fois qu’on parvenait à briser l’armure qu’il c’était forgé au fil du temps.

-Au contraire, tu fais bien de me charié sur le sujet comme tu dis

Il passa une main dans sa barbe de quelques jours puis fronça les sourcils. Bon des demain il prendrait rendez-vous chez le coiffeur et un petit rasage ne serait pas de trop. Le gamin avait raison puis de ce côté la Gabriel ferait un peu moins vieil ours grisonnant vivant comme un hermite dans son Ranch avec des canassons aussi têtu que lui.  Peut-être trouverait-il l’élue de son cœur prochainement qui sait ? Même si sur ce sujet là Gabriel étant de nature réservé savait que ce serait plus compliqué. Mais pas non plus impossible. Pour l’heure, le problème n’était pas de faire une conversation avec une Madame Smith fantomatique on oublie le dramatique du film Ghost pour se focaliser sur le jeune homme qui venait de ce faire sonner par un de ses canassons gisant dans sa remise aux milieux d’outils en tout genre :

-Madame Smith ? Si cela peu te rassurer il n’y à pas de madame Smith , donc ta présence ne me gêne absolument pas, sinon, je ne l’aurai pas proposée.


Gabriel sourit légèrement, se demandant à quoi le gamin avait pu penser. Sans doute l’imaginait-il en parfait père de famille exemplaire et prenant soin de sa femme qui l’attendait gentiment à la maison. Mais non hélas, Gabriel avait été trop égoïste pour s’offrir ce luxe. Il avait été aveugle pendant longtemps, s’interdisant une once de bonheur. Cherchant à tout prit le responsable de la mort de ses parents que, dans l’affaire, il c’était lui-même oublier. Ok, il avait pu vivre ainsi pendant tout ce lapse de temps mais, maintenant qu’il était de retour, même s’il travaillait toujours sur l’affaire de disparation, Gabriel devait s’accorder une pause, au moins pour respirer, sinon, il savait très bien qu’a une telle fréquence, il ne tiendrais pas. Pour une fois, il reconnaissait que même si le gamin plaisantait dans le fond, il avait raison.

-Tu te sens de marcher ?

 Les yeux bleu de Gabriel se froncèrent légèrement est ont pouvait lire une once d’inquiétude dans son regard mais ne l’exprima pas. Il n’était pas non plus du genre à pouponner si ont puis dire les autres. Toutefois, il savait que si son aide était la bienvenue pour marcher jusqu’à la ferme, Gabriel serait présent et soutiendrais Hwan. En attendant il voulait juste s’assurer que son invités soit en état de se hisser jusqu’à la ferme. Sinon Gabriel aviserais pour que le trajet soit des moins pénible pour le jeune homme.

( Pando )

@Gabriel Smith


Gabriel semblait étrangement préoccupé par l’opinion que les autres pouvaient avoir au sujet de son apparence physique.

Hwan se disait qu’il était probablement en train de faire sa crise de la quarantaine quand il avait appris que, contrairement à ce qu’il avait toujours cru, l’homme vivait en ermite.

M*rde alors.

Il n’était plus de la première fraîcheur, mais tout n’était pas perdu. Après tout, les cheveux poivre et sel étaient réputés pour avoir la cote auprès de la gente féminine.

Ne souhaitant pas se lancer sur des sujets trop intimes, il s’était abstenu de rebondir sur la dernière réponse de son interlocuteur et, pour lui prouver qu’il était en état d’avancer jusqu’à son corps de ferme, il avait fait quelques pas en avant.

- Ça va, j’vous dit. Passez devant, j’vous suis.

A force de se faire tabasser, à la fois par les bloodrunners et par les délinquants humains, le jeune homme avait considérablement renforcé sa résistance à la douleur et il fallait bien reconnaître que son loup intérieur l’aidait également à encaisser.

Quelques années plus tôt, avec autant de côtes cassées, il serait probablement resté prostré au sol, à demi dans les vapes mais il progressait ce jour-là vaillamment, dissimulant habilement son inconfort.

Une fois à l’intérieur de la maison du flic, il avait brièvement détaillé les lieux. L’ensemble était assez austère, mais la cheminée qui trônait dans la pièce à vivre lui avait immédiatement fait de l’œil.

En temps normal, il aurait cherché à faire un brin de toilette avant de se reposer mais la station debout était pour le moment trop pénible pour qu’il la maintienne indéfiniment.

Ne voulant pas salir le canapé, il s’était installé à même le sol, se contentant de s’adosser à son assise.

Déjà, la chaleur du feu de bois le rendait à moitié somnolent, ce qui lui avait fait réaliser qu’il n’avait pas dormi depuis plus de quinze heures, trop occupé par les missions qui lui avaient été confiées par ses patrons.

Son estomac criait également famine, mais c’était pour l’heure un problème assez secondaire.

( Pando )