I am reaching the shores of light ft Freya

I am reaching the shores of light

ft  @Freya Carter
Premier jour au ranch Dixon aujourd’hui, je ne sais pas exactement comment je dois m’habiller donc je prends les premiers vêtements qui s'offrent à moi avant de prendre les clés de ma Nissan et de me mettre en route pour récupérer un petit déjeuner pour une dizaine de personnes, pourquoi autant ? Pour être franc, je n’ai aucune idée de combien de personnes travaillent là-bas, mieux vaut en avoir trop que pas assez non ?

Je roule tranquillement pour une fois malgré le bruit du moteur qui peut se faire entendre à plusieurs dizaines de mètres, car j’ai passé une mauvaise nuit… Tout ces changements récents me trotte dans la tête et évidemment, le visage de la jeune femme est venu me rendre une petite visite cette nuit. Puis le boulot au ranch aussi qui n’aide pas tellement, pourquoi un ranch franchement… J’ai jamais travaillé de ma vie, enfin un vrai boulot j’entends… Mais me voilà dans un ranch. Je ne sais même pas ce qu’on y fait et je n’ai aucune idée de ce que doit faire un “palefrenier”. Puis si je me fais virer, je trouverais autre chose tant que ça ne me fait pas lever à cinq heure du matin, devrait pas y avoir trop de problème.

J’arrive au ranch en compagnie de la poussière que ma voiture fait voler avant de m’arrêter, de descendre et d’attendre quelques instants en observant les lieux. Bon, j’ai beau aimé les grattes-ciels, mais un peu de nature de ce type reste tout de même magnifique. Je m’approche de l’entrée avec le petits déjeuner en main et Olivia ouvre la porte pour m’accueillir me remerciant pour le petit déjeuner, je récupère de quoi manger pour moi ainsi qu’une tasse de café et elle m’indique où me changer pour mettre des bottes ainsi que l’écurie pour commencer à bosser. Je la remercie et je fais ce qu’elle m’a demandé. Une viennoiserie dans la bouche et une autre dans ma main gauche.

Après m’être “équipé” si je puis dire, je me rends aux écuries où se trouvent les chevaux et lorsque j’ouvre la porte, oui clairement, l’odeur me surprend un peu. Je place ma main droite sur mon nez et je dis à voix haute.

-Vous allez attendre encore un peu… Pas envie de recracher mon p’tit déjeuner.

Je referme la porte et je retourne dehors pour terminer ma dernière viennoiserie en soupirant. Je ne sais pas exactement quand je pourrais retourner à New-York, mais j’ai déjà très hâte d’y être…

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@freya carter & @mike foster
Okay, clairement, ça fait trois jours que Olivia te bassine avec l'arrivée d'un nouveau membre dans l'exploitation équine, autant dire que tu t'en cares totalement. Tant que tu peux faire ton boulot et continuer à t'épanouir avec ces bêtes magnifiques aux longues crinières. Ce matin, tu arrives vers 5h à l'aube. Le soleil se lève à peine quand tu franchis le seuil du grand portail du ranch, à vélo. Oui, tu as décidé d'être plus économique et écologique en cette nouvelle année et puis, t'habites seulement à quatre petits kilomètres de cette énorme exploitation. Tu salues ton cheval préféré, Ambre, en rangeant son vélo à l'abri dans la grange principale. Petit hennissement de contentement qui te ravit davantage. Tu passes ta première heure à nourrir les poulains. Ton activité préférée. Tu les adores ces petites bêtes, à peine plus hautes que toi, et Olivia sait à quel point tu mets du cœur à l’ouvrage quand il s’agit de s’occuper d’eux. Tu pourrais y passer des heures entières, voir même t'asseoir dans le foin en leur compagnie, seulement en les observant. Un soupir s’échappe d’entre tes lèvres quand tu entends le vrombissement d’une grosse voiture débarquer en trombe dans l’entrée du ranch. Qu’est-ce que c’est que cet énergumène qui débarque parmi vous aujourd’hui… T’as bien peur d’être déçue de découvrir un mec de la ville qui n’y connait rien, mais au fond, t’espères te tromper. Tu restes dans l’ombre de la grange, en observant le jeune homme sortir de sa voiture et être accueilli par la patronne. Tu fronces les sourcils, car ce mec te dit quelque chose. Son air supérieur et fier ne te revient pas, et encore moins les croissants qu’il ramène pour faire lécher le cul de la patronne. Tu croises les bras, adossée au mur de la grange, dans l’ombre du soleil, et tu les observes un temps. Au bout de quelques minutes, le jeune homme est changé, et la dégaine est… pour le moins surprenante. Il n’a pas du tout la tenue adapté au boulot, seul les bottes prêtés par Olivia semblent venir de ce lieu et ce monde. Tu le suis du regard jusqu’aux écuries à l’autre bout, te frayant un chemin jusqu’à lui pour continuer à l’observer, voir l’écouter. Une petite souris, c’est ton point fort, tu as toujours réussi à te faire toute petite pour observer, même auprès de tes parents quand tu étais petite.

Vous allez attendre encore un peu… Pas envie de recracher mon p’tit déjeuner.

Ton front se plisse. Tes lèvres se pincent. Et puis, tu sors de l’ombre, un rictus sur le visage, le regard planté sur lui.

Ben alors, on a pas l’habitude du fumier ?

Les mains posés sur les hanches, une petite salopette, des nattes, on dirait une vraie petite fermière, mais tu es plutôt jolie dans cet accoutrement. Ton regard noir se plante dans le sien, cherchant à trouver la faille dans son histoire à tenir debout. Car tu t’imagines déjà des milliers de scénarios, hein.

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ft  @Freya Carter
Je suis en train de manger mon dernier croissant lorsqu’une petite tête brune aux yeux verts se plante devant moi sans silence en disant que je ne suis pas habitué au fumier. On ne peut pas faire plus évident que ça… Je lève doucement la tête en jurant intérieurement qu’elle n’avait rien d'autre à faire, avant de croiser son regard et elle me rappelle quelqu’un… 


-Qu’est-ce que tu…


Je fais un long soupir, je ne sais pas si elle me reconnaît, mais moi, oui… Plus ou moins, je l’ai déjà aperçu à New-York sur les quais du marché noir. Elle était souvent présente quand je cherchais des pièces pour les voitures. 


-Ça t’arrive fréquemment de te glisser en silence comme une souris ?


Je l’observe des pieds à la tête et un sourire narquois naît sur mon visage, de jolies bottes, une belle salopette, des nattes parfaitement faites. J'aurais pu lui dire honnêtement qu’elle était pas mal si elle avait eu la décence de me dire un petit “bonjour” avant de me rentrer dedans comme un buffle.


-Toi en revanche, tu as l’air parfaitement dans ton élément. -Est-ce un compliment ou non ? Cela reste à voir. Puis je prends un morceau de mon croissant dont il ne reste désormais que la moitié et je lui tends, les yeux pleins de malice - Un croissant ? Vu comment tu es toute pâle, tu devrais manger un petit quelque chose.


Est-ce de la drague ? De la provocation ou de la moquerie ? Cela aussi reste à voir, mais cela m’amuse et j’ai envie de voir sa réaction. Mademoiselle Innocence, c’est ce qu’elle m’inspire depuis la première fois que je l’ai vu sur les quais, elle n’avait pas sa place là-bas et voilà qu’elle se retrouve ici à s’occuper de divers chevaux.

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@freya carter & @mike foster
Mon Dieu, mais c’est qui ce mec… Tu le regardes avec des yeux ronds, quand il ose critiquer ta tenue. Enfin, critiquer… Est-ce un compliment ou une boutade bien désagréable pour te faire comprendre qu’être fille de ferme est un sous-métier qui vaut rien ? Tu te renfrognes pendant quelques instants et le toises ton regard, lui et son croissant de malheur.

T'insinues quoi ? Si je peux me permettre, Monsieur l'Inconnu, ce n'est pas moi qui débarque avec une bagnole flambant neuve.

Tu grondes d’un ton un peu désagréable. T’as beau avoir l’air mignonne, tu mords assez facilement. Ton passé à New York prouve très bien que tu sais te débrouiller et surtout ne pas te laisser marcher sur les pieds. D’ailleurs, New York… Ça sonne bizarrement quand tu observes ce jeune homme. Pourquoi il te dit quelque chose…

Non, merci, j’ai déjà déjeuné. En revanche, il faudrait peut-être que tu revoies tes priorités. Là, on doit bosser.

Tu croises les bras sur ta poitrine, en poussant un long soupir. T’es pas sortie de l’auberge avec lui, tu le sens. T’ouvres la porte des écuries pour passer devant lui. Peut-être qu’il va se bouger les fesses s'il te suit. Tu relèves la tête pour observer tes chevaux préférés, et leur lances de magnifiques sourires. Tu prends la fourche au fond de l’écurie pour commencer à déblayer le foin sale du boxe de Magnifique, une jument à la robe blanche tâcheté de points noirs, et aux sabots si immenses qu’ils pourraient écrabouiller le jeune homme. Tiens… Bonne idée, non Freya ?

Tu l’ignores et continues.

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ft  @Freya Carter
Mademoiselle Innocence me toise du regard et je comprends très vite que des insultes doivent sûrement fuser dans sa petite tête. Je pose ma main au niveau de mon cœur lorsqu’elle me demande ce que j’insinue en l’écoutant parler, pas surpris de sa petite pique concernant ma voiture.


-Je suis vexé, je n’insinue rien du tout voyons. Je ne fais que constater la vérité qui est sous mes yeux. Je me dis juste, que tu as l’air parfaitement à l’aise ici dans ce ranch.


J’ai failli lâcher le mot “trou du cul du monde”, mais je me suis abstenu, mon meilleur ami serait sans doute fier de moi. Il a toujours été le plus diplomate d’entre nous et sa présence me manque un peu, disons que lorsqu’il fallait que je reste droit quelque part, il était pour me sauver la mise… Mais aujourd’hui, je suis seul.

Après lui avoir tendu mon croissant, non sans malice, elle refuse gentiment, je tiens à le noter avant de me balancer une pique juste derrière. Vraiment, cette fille, j'espère qu’elle arrive à s’amuser vu comment elle est bornée. 


Je finis donc mon croissant en quelques bouchées avant de la rejoindre dans l’écurie et lorsque je constate qu’elle va bosser au même endroit, un cauchemar me vient en tête “Est-ce que je vais la côtoyer tous les jours ?” finis-je par pensée. Je soupire à cette idée et je la regarde faire, son sourire, sa manière d’agir avec les bêtes. C’est un joli spectacle, mais je me surprends de la regarder de cette manière, je finis par secouer la tête en récupérant la brouette et la placer à côté du box du cheval blanc tacheté de point noirs, puis une autre fourche pour ramasser le foin que mademoiselle Innocence sort et la placer dans ladite brouette pointer en direction de la sortie.


-Je pourrais au moins connaître ton prénom ? Ça m’éviterait de paraître désagréable si je te croise le matin sans te dire un petit “bonjour” courtois. Et j'ai une autre question... J'entends déjà t'es moquerie d'ici, mais la brouette... Je l'amène où ensuite ?

Ça m'embête de lui fournir le moyen de se moquer de moi, mais je ne veux pas emmener cette brouette n'importe où...

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@freya carter & @mike foster
À l’écouter, tu serais une parfaite fille de ferme, ou autre, mais tu es à la base une gamine de la ville, Freya. T’aurais préféré ne jamais entendre les mots qu’il a prononcés, m’enfin. En quoi c’est péjoratif, Frey ? Au bout d’un moment, dans l’écurie, tu finis par te tourner vers lui et à l’observer quelques instants avec sa brouette et sa fourche. Un petit rictus sur le visage, tu sens que ce n’est pas de la tarte pour lui. Tu sens qu’il n’a surtout rien à faire ici, ce garçon de la ville. Mais comment l’en blâmer quand toi aussi, tu as vécu la même chose à ton arrivée ici ? Bon, tu avais quelques bases, après tout, tu as toujours apprécié les animaux, et ça t’a beaucoup aidé pour la suite. Quand il demande ton nom, tu grimaces légèrement. Est-ce raisonnable de lui donner l’occasion de se moquer davantage de toi en prononçant ton simple prénom ? Est-ce raisonnable aussi de rester silencieuse et de vouloir jouer la pimbêche, Freya ? Tu hausses les épaules.

La brouette, il faut la vider dehors, derrière la grange, il y a un amas de fumier. Et c’est Freya.

Ton regard croise à nouveau celui du jeune homme. C’est étrange cette sensation qui t’électrise à chaque fois que tu sens son regard sur toi, ou que les prunelles bleus intenses t’hypnotisent. Quoi, il t’hypnotise ce gars, Freya ? Tu te mords la lèvre intérieure.

Mhm, je pense qu’il va vraiment falloir trouver une meilleure tenue pour les prochains jours… Tu es…

T’échappes un léger rire. Sans s’en rendre compte, le jeune homme, dont tu ne connais toujours pas le nom, s’est recouvert de poussière et de saleté en tentant de t’aider dans cette tâche peu difficile, en soit. Tu grimaces en le reluquant littéralement.

Sinon, moi aussi, j’veux bien ton nom.

La fourche toujours en main, tu la plantes dans la dernière motte de foin pour remplir le boxe de Prunelle, cette fois. Une autre jument plus jeune cette fois, à la robe d’un marron sauvage.

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ft  @Freya Carter
Nous travaillons en silence plus ou moins, mais je me décide à lui demander son prénom, il va bien falloir qu’on communique à minimum elle et moi si on commence à travailler ensemble pour une durée indéterminée. J’en profite pour lui demander où emmener la brouette une fois qu’elle sera pleine, elle se tourne vers moi, petit rictus sur son visage, je fronce un peu les sourcils prêt à recevoir une nouvelle pique de sa part. Mais surprise, elle répond à mes deux questions et je connais désormais son nom : Freya.


Je me frotte le front avec ma manche en réfléchissant à son prénom, parce que malgré moi, je ne peux pas cacher le fait que je trouve cela joli, mais hors de question de le lui avouer, ou du moins pas devant elle. Elle risque de prendre la grosse tête et de me faire vivre un enfer sinon. Je continue de remplir la brouette avant de l’approcher un peu plus de la sortie, puis je finis par me retourner et je croise le regard de Freya qui se mord la lèvre inférieure et je penche la tête sur le côté me demandant si j’ai un truc sur le visage. Voilà qu’elle se permet de critiquer ma tenue et même, rire de moi ! 


-Je suis ? Mais je t’en prie, finis ta phrase. -Je finis par baisser la tête pour regarder mes vêtements et c’est là que je constate qu’elle est sale et pleine de poussière- Oh… Je vois… Est-ce que l’amie des chevaux aurait des conseils pertinents à me donner concernant la tenue que je devrais avoir. J’accepterai presque tout sauf la salopette de mon côté, une tenue de cow-boy peut-être ?


Je me voulais sérieux, mais la fin de ma phrase sonnait plutôt comme une plaisanterie qu’autre chose. La brouette est cette fois dehors et je m’approche doucement de la jument qui occupait le box dont Freya s’occupe, je suis vaguement en adoration face à elle, je parle du cheval bien-sûr, c’est la première fois que j’en vois d’aussi proche. J’approche ma main pour qu’elle le sente tandis que je viens caresser tendrement la joue de Prunelle et Freya en profite pour me demander mon nom à mon tour.


-Mike… Mike Giordano. -Dis-je avec peu d'enthousiasme, complètement fasciné par la jument.-

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@freya carter & @mike foster
Tu échappes un rire en l’écoutant. Une tenue de cow-boy ne serait sûrement pas plus adapté à la situation, mais qui es-tu pour juger, finalement ? Tu glousses doucement. Un petit rire cristallin, d’une douce mélodie.

Peut-être pas la meilleure tenue non plus… M’enfin, ton jean est bon à mettre laver trois fois de suite.

Tu échappes un nouveau rire, léger. En réalité, ce n’est pas tant la saleté le pire, mais plutôt l’odeur qui s’incruste dans les mailles des tissus, à force de rester proche des animaux. Tu en as fait l’expérience, car Hazel te glisse souvent que tu sens le poney. Tu ne relèves jamais, évidemment. Mais cela peut peut-être gêner des personnes, au final.

Enchanté, Mike. Giordano.

T’accentues son nom, d’une voix douce, et finalement, tu lui tends la main d’un geste peu assuré. Pourquoi cela te perturbe tant de penser à ce nom qui t’était étranger encore il y a quelques secondes de cela ? Tu pousses un soupir, ranges ta fourche. Observer Prunelle ne pas réagir à l’approche d’un inconnu est si surprenant, que tu restes stoïque à côté d’eux.

Elle n’aime personne, d’habitude. C’est étonnant.

Tu connais bien Prunelle depuis un bon mois que tu es au sein du ranch, et elle s’ébroue à chaque fois qu’un inconnu approche de son boxe. C’est toujours compliqué pour l’emmener dans le pré, ou dans le manège aussi. Tu t'approches doucement à ton tour et déposes ta main sur le dos de la jument pour en caresser le poil.

Prunelle est assez… sauvage.

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ft  @Freya Carter
Elle se met à rire lorsque je parle d’avoir une tenue de cow-boy pour le ranch, je suis doublement surpris. Pour la première, je croyais que c’était fréquent ce genre de tenue dans ce genre de milieu et la seconde, c'est parce que je l’ai fait rire, elle. Je ne pensais pas qu’elle était du genre à rire, après tout, la première phrase qu’elle m'a dite, il n’y avait même pas un bonjour et c’était très… Cinglant. 


Freya m’explique que mon pantalon est probablement foutu, enfin techniquement, et que je devrais au moins le laver trois fois de suite. Je ne masque pas mon visage surpris, je baisse les yeux vers ma tenue et je constate qu’elle est complètement sale et l’odeur… N’en parlons pas… La journée ne fait que commencer que ma tenue est déjà foutu, pour la prochaine fois noté de ne pas prendre des vêtements classes et clairs… Et vient le moment où je caresse Prunelle et que je donne mon identité à Freya et la manière dont elle le prononce, comment dire cela… C’est plaisant à vrai dire, même si l’identité fournie est fausse. J’aurais pu lui dire mon vrai nom, mais il faut que je fasse profil bas, Freya me sort de ma torpeur en disant que Prunelle n’aimait personne habituellement et je souris amusé.


-Alors, on est un peu similaire elle et moi. -Je continue de caresser la tête de la jument et je parle ouvertement sans même m’en rendre compte- J’ai beaucoup de mal à accorder ma confiance aux gens et les aimés encore moins.


Je regarde Freya se mettre à côté de la jument et je me surprends à la fixer du regard pendant qu’elle caresse la bête. Je me mets à caresser le front de la jument avec un sourire amusé et je “murmure”, car Freya peut clairement m’entendre.


-Tu es sauvage ? Non, je n’y crois pas. J’ai vu beaucoup plus sauvage que toi ce matin.


Finis-je par dire, toujours amusé, et je me dis que si le courant passe bien avec elle, je pourrai peut-être m’en occuper personnellement ? Puis, d’un ton plus sérieux, je dis à Freya en posant de nouveau mes yeux sur elle.


-Peut-être qu’elle m'accepte, car je n’essaye pas de la dominer ? Enfin si ça fonctionne ainsi avec les chevaux. Mais clairement… -Je colle mon front contre celui de la jument- Je me fais tout petit face à elle.

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@freya carter & @mike foster
Voir cette étrange relation qu'il partage avec Prunelle, te rend presque jalouse. Toi qui a tout tenté pour la rapprocher du monde, des gens, c'est à lui, qu'elle s'ouvre, vraiment ? Tu te renfrognes légèrement, une petite moue sur le visage. C'est attendrissant, mais frustrant pour toi. Au bout d'un mois, tu pensais avoir des résultats. Surtout que sa propriétaire n'a aucune possibilité de toucher Prunelle. La monter est impossible depuis le jour où elle est arrivé au ranch, délaissé par une propriétaire richissime qui ne pense qu'à "la suite". Le business de l'équitation est aussi violent que n'importe quel domaine, quand on y pense. Ces bêtes ont un coeur, sauf que les proprios, eux, sont loin de tout ça. L'argent compte davantage dans l'histoire. Bref, tu restes silencieuse, écoutant le jeune Mike glisser des mots inaudibles à la jument, puis s'adressant à toi, principalement.

Tu es sortie du boxe au bout d'un moment, pour continuer ton observation silencieuse, à quelques mètres de Prunelle et Mike. Tu t'adosses au montant de la grande porte de l'écurie.

Peut-être oui. Sa propriétaire ne peut pas la toucher ou la monter. Elle... Elle a été déposé il y a un mois, quand je suis arrivée ici.

C'est un peu ton challenge, finalement. Alors, voir la facilité de Mike à l'apprivoiser te donne un petit goût amer, m'enfin... C'est comme ça. Tu soupires en observant ta montre pendant l'espace d'une seconde.

On a encore du boulot, Mikey le cow boy. Faudrait se bouger plutôt que de faire des mamours à la première jument que tu croises.

T'échappes un énorme rire, en lui lançant un clin d'oeil, puis sors des écuries pour prendre un bon bol d'air frais. Le soleil tape fort déjà à cette heure de la matinée, et ses rayons te font un bien fou sur ton visage blafard. T'as encore pas très bien dormi la nuit dernière, un peu tourmenté par... New York et le reste. Tu n'es plus habitué au calme de la campagne. Ne pas entendre les voitures, les sirènes, ça stress ton petit être, il faut croire.

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ft  @Freya Carter
Pendant que je murmure à Prunelle que j’ai rencontré bien plus violente qu’elle ce matin même, je croise du regard Freya qui sort du box et qui s’adosse contre la grande porte de la grange. Elle finit par m’expliquer légèrement que la propriétaire de Prunelle ne peut même pas toucher ou monter sa jument, je donne une dernière caresse à ladite jument avant de sortir du box à mon tour et de la fermer derrière moi. Mais je tique surtout lorsqu’elle dit “je suis arrivée ici.” Oui, c’est vrai qu’elle est de New-York… Après tout, je l’ai déjà aperçu… Mais comment dire cela sans provoquer une réaction ? Jouer l’ignorance peut-être ?

Mais je n’ai pas le temps de dire quoique ce soit qu’elle me surnomme déjà “Mikey le cow-boy”, mon visage prend un double rictus, moitié renfrogné de ce surnom pour le moins peu flatteur et un sourire en coin plutôt amusé par sa blague sur les “mamours”. Je rigole à mon tour, je ne peux m’en empêcher, c’est que Freya semble avoir un rire contagieux. Récupérant la brouette, je prends la sortie pour aller déposer la paille sale et j’en profite pour lui dire en passant à sa hauteur.


-Si ce n’est que ça, je pourrais t’en faire aussi des mamours mademoiselle innocence.


Le tout accompagné d’un clin d'œil, mais je me rends compte que j’ai dit à voix haute le surnom que je lui donne intérieurement. À New-York, c'était déjà flagrant, mais la revoir ici dans cet élément qui lui parais si naturel, c’est encore plus flagrant. Et puis elle a un visage plutôt angélique si je suis honnête avec moi-même, même si je suppose, elle cache sa vie de New-York au plus grand nombre.


Je reviens devant la grande porte après avoir rangé la brouette à l’intérieur et je viens me placer à côté de Freya qui semble profiter d’un bain de soleil. Mon regard se pose sur son visage illuminé par le soleil et je la fixe, détaillant chaque parcelle de son visage. Je sens mon cœur battre un peu plus vite dans ma poitrine, mais c’est impossible… N’est-ce pas ? Elle ouvre les yeux et nos regards se croisent, je tourne vivement la tête en toussant légèrement.


-Et donc tu es ”arrivée ici” ? Moi qui étais persuadé que tu étais du coin. Mais si tu sembles t’être bien habituée à la vie de ranch en un mois, j’imagine que dans un gros mois. Je vais laisser tomber les fringues de ville pour des chemises à carreaux. -Je frissonne intérieurement à cette idée- Enfin bref, quelle est la suite du programme ?

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@freya carter & @mike foster
C’est bien ton cœur qui loupe un battement quand le jeune homme, prénommé Mike Giordano, sort après toi des écuries, passe à tes côtés avec un air sournois et te glisses des mots à t’en faire perdre la tête, perdre pied. Littéralement. Car oui, Freya, jusqu’ici aucun homme n’a réussi à faire chavirer ton cœur ou ton être tout entier. Jusqu’ici, tu n’as jamais trouvé chaussure à ton pied, et les avances pour le moins surprenantes, déconcertantes. Si tant est que ce soit réellement des avances… Ne te plaisent pas. Pas du tout, non. Tu trouves ce jeune homme grossier. Ce monde, dans lequel tu vis, est loin d’être celui des bisounours, mais jusque-là, tu as toujours réussi à faire profil bas, être loin des hommes et de leurs mains baladeuses. Surtout à New York…

Il te lance un clin d'œil et tu grommelles dans ta barbe pour t’enfuir vers le grand manège à quelques pas de l’écurie. Tu montes sur le rebord en bois et t’assois en observant au loin, un autre membre de l’équipe du ranch, s’occuper de dresser certains chevaux. T’aurais aimé pouvoir réaliser ce genre d’exploit dans quelques mois, mais Olivia t’a demandé d’abord de faire tes preuves dans les tâches ingrates du ranch. Fallait s’en douter, évidemment. Contemplant les gestes du dresseur, et la délicatesse du cheval à quelques mètres de toi, tu en oublies pendant l’espace d’une seconde ton compagnon de journée.

Tu grommelles à nouveau en entendant ses pas s’approcher derrière toi, et sa voix (Désagréable? ou suave ?) retentir à nouveau. Décidément, il ne va pas te lâcher celui-là. Tu tournes le regard vers lui, le regard sévère, la bouche sèche et pincée.

Écoute, tu ne me connais pas, et tant mieux, j’ai pas envie d’être ta pote. Va faire les tâches ingrates tout seul.

Il semblerait que tu n’as absolument pas envie de continuer de discuter avec lui. Ou alors, tu es vraiment vexé de l’avoir entendu vouloir te faire des “mamours”. Tu grimaces, fronces les sourcils, le regard toujours penché vers lui.

La prochaine étape, c’est d’aller brosser les poulains, donner le biberon de lait au tout petit qui sont dans un enclos à part envoyer tout le troupeau de chevaux dans le pré. Bref, tu connais pas le métier, qu’est-ce que tu fous ici au juste ?

T’as complètement ignoré ses propres propos sur ton arrivée, et toute façon t’as pas envie de développer ta propre vie à cet inconnu. Ce que tu sais en revanche, c’est que tu deviens mauvaise, et désagréable, simplement parce qu’il te manque un peu de soleil, de caféine et de tranquillité ce matin. Tu pousses un énorme soupir, et lui tournes le dos.

Par pitié qu’il ne vienne pas à tes côtés…

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ft  @Freya Carter
Lorsque je reviens au niveau de la grande porte de la grange, je constate que Freya s’est éloignée, je suppose que ma plaisanterie ne lui a pas plu. C’est dommage, mais cela semble pourtant si facile de l’énervée ou de la faire sortir de ses gonds.. Mais une partie de moi préférerait qu’elle soit un peu plus… Drôle ? Dans la plaisanterie de manière générale ? Oui, après tout, nous venions à l’instant de vivre une sacrée complicité dans le box avec Prunelle. 


Je finis par me rapprocher et d’un ton un peu plus sérieux, je lui pose quelques questions personnelles, enfin… Une surtout, je sais qu’elle était à New-York il y a encore quelque temps, mais je voulais gratter des renseignements à son sujet. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle me parle aussi sèchement et avec une sacrée agressivité et je me bloque sur place lorsqu’elle dit qu’elle ne veut pas être ma “pote”. 


Freya commence à parler de nos prochaines étapes, mais je me retourne avant qu’elle ne termine pour m’éloigner d’elle avant de me stopper à nouveau au moment où elle me demande ce que je fous ici. Je me mets à rire en me tournant vers elle et j’ai un rire mauvais lorsque j’entends sa question et de lui répondre façon tout aussi sèchement.


-Tu oses me poser cette question, après la manière dont tu viens de me parler “ma pote” ? Je suis un gars de la ville, c'est vrai que tu te méfies, je peux comprendre. Mais pourquoi on s’est marré dans la grange tous les deux ? -Je plante mon regard dans le sien en haussant les sourcils, comme pour attendre une réponse- Ce que je fous ici, ça ne te regarde pas, mais je me dis que tu n'est peut-être pas aussi innocente que tu l'es et que tu étais à ta place sur les quais.


Ces quelques mots sont sortis d’eux-mêmes de ma bouche et je décide de me retourner sans attendre une réponse ou même complètement l’ignorer. Tandis que je prends le chemin vers les boxes des poulains pour les brosser. Elle me suit, c'est bien, si elle ne me suit pas, je n'en ai rien à faire.


Lorsque je m’approche du premier poulain que je vois, un petit noir et blanc, que je commence à brosser, je ne peux m’empêcher à la bombe que j’ai lancée à Freya un peu plus tôt… Et une partie de moi s’en veut de lui avoir parlé de cette manière, si ma mère m’avait entendu… J’aurais pris très cher sans aucun doute. Mais je me demande pourquoi j’ai réagi de cette manière lorsqu’elle m’a dit qu’elle ne voulait pas être ma pote ? C’est une question qui me restera certainement en tête pendant très longtemps ou jusqu’à ce que je trouve la réponse.

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@freya carter & @mike foster
Tu es clairement une idiote, Freya, tu le sais ? T’en as presque conscience, mais t’es assez buté. Caractère que tu tiens de ton père, le shérif de la ville, par ailleurs. Si tu voulais, tu pourrais le contacter pour qu’il trucide l’affront de Mike. Mais tu n’es pas si bête, parler d’un inconnu à ton père, et qui plus est un homme… C’est toi qui vas te faire tuer finalement. Tu pousses un énorme soupir, en observant l’un des chevaux du manège s’approcher de toi. Les mots de Mike sont finalement violents pour ton petit coeur. Tu ne t’attendais sûrement pas à ce revirement de situation. Puis, il n’a pas tort… Vous étiez assez proches pendant l’espace de quelques minutes. Des sourires, des rires, la complicité de Prunelle… T’as pas l’habitude des garçons, voilà tout, Freya. Pas l’habitude de ne pas être solitaire dans ta petite vie non plus. L’une de tes amies est la seule et unique force et ton seul et unique pilier depuis plusieurs années. Tu n’as jamais su donner ta confiance à quelqu’un d’autre, alors sûrement pas à Mike Giordano. Le cheval noir qui s’approche de toi, tandis que tu es toujours perché sur ta barrière, s’appelle Wolf. Une robe d’un nois de jais perçant, intense. Tu as toujours été obnubilé par lui depuis ton arrivée au ranch Dixon. M’enfin, tu es obnubilé par tous les chevaux ici présent, en fait. Une fanatique de ces bêtes. Qui aurait cru que la New Yorkaise en toi adorerait la campagne et les bêtes à crinière ?

Au bout de quelques minutes, tu t’en veux terriblement. Tu soupires à nouveau. Il doit t’en vouloir. Et il en aurait totalement raison. Tu ne sais pas comment réagir, mais au final, t’es peut être pas si mal, toute seule sur ton perchoir. Tu fermes les yeux quelques instants, et finalement, tu pousses un énorme cri. Perçant. C’est assez humiliant, mais le cheval vient littéralement de te pousser hors de la barrière, et tu viens de te rétamer au sol la tête la première. Tu grimaces. Tu jures. Tu grondes. Tu te frottes la tête, en finissant par t’échouer sur le sol, en observant le sol, la tête dans la poussière. De toute façon, ça ne peut pas être pire que le fumier. Tu restes là pendant un instant, jetant un œil vers le boxe des poulains. Et s'il se débrouille pas bien ? S'il les blesse ? Non, tu n’iras pas l’aider, Freya.

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ft  @Freya Carter
Je suis avec les petits poulains et je leur parle, enfin… Ils ne peuvent pas me comprendre pleinement et ça sonne plus comme si je me parlais à moi-même. Je râle surtout concernant Freya, quelle casse-pied n’empêche à pas savoir s'il faut rire ou râler avec elle et voilà que je l'entends crier maintenant, bah voyons… Attends ? Crier ?! Je me lève d’un bond en quittant le box des poulains et lançant la brosse là où je l’ai trouvé avant de sortir pour voir Freya écrouler par terre.


J’observe et je me dis qu’elle a dû tomber de son perchoir, je m’apprête à faire demi-tour avant de tourner une dernière fois la tête dans sa direction. Je suis le premier arrivé sur les lieux, l’homme dans le manège est occupé avec son cheval et je suis le seul de libre. Je me mets à trottiner dans sa direction, tandis qu’elle tourne la tête vers moi, restant allongée au sol… Et c’est de l’inquiétude qui pointe son nez en premier lieu, j’aurai pu lui dire “bien fait !”, mais non… Je me dis juste “ça a l’air plus grave que prévu”. 


Une fois à sa hauteur, j’écarte doucement les cheveux de son front et je vois qu’elle a une petite entaille. Je fais une petite grimace, je ne pense pas qu’elle aura une cicatrice, mais les blessures à la tête ont tendance à beaucoup saigner, j’en sais quelque chose à force de m’être fait tabasser.


-Bon, je t’emmène à la maison principale. Et tu n'as pas intérêt à râler, je te préviens sinon, je te laisse au sol.


Je passe mon bras droit dans son dos et l’autre sous ses jambes en la soulevant. Je fronce un peu les sourcils, pas qu’elle soit lourde au contraire, mais parce que je me sens obligé de le faire… Je marche lentement pour éviter les secousses et on me voit arriver avec Freya. La porte est déjà ouverte et l’un des gars me dit qu’ils ont sorti une trousse de secours.


-C’est sympa, elle n’est pas tombée de haut, mais je vais nettoyer la blessure avant que ça ne s'infecte.


Je la porte jusqu’à la cuisine avant de la faire asseoir sur une chaise, tandis que je me lave les mains et de récupérer la trousse de secours. Je m’installe sur une chaise face à elle, l’une de mes jambes entre les siennes et je constate qu’elle veut tenter de nettoyer sa plaie elle-même et je lui tape sur la main.


-Pas touche. Brute comme tu es, tu vas faire pire que mieux.


J’humidifie un morceau de coton avant de tapoter très légèrement la plaie pour dégager la poussière et les petites saletés de la plaie. Je suis très concentré et appliqué sur ce que je fais, bien plus qu’avec les chevaux et ça se voit sur mon visage. Mon visage n’a jamais été aussi proche du sien maintenant que j’y pense, mais je suis surtout vigilant pour ne pas lui faire plus mal que nécessaire.


-Attention, ça va piquer un peu.


Je prends une compresse que j’imbibe de désinfectant avant de commencer à tapoter à nouveau sur la plaie et mon regard croise celui de Freya.


-Pourquoi tu me regardes comme ça ? Surprise que je peux faire preuve de délicatesse ?

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@freya carter & @mike foster
La tête te tourne légèrement quand tu entends les pas de quelqu’un s’approcher et que tu reconnais le fameux Mike Giordano de malheur. Encore lui, mais pourquoi est-ce qu’il faut toujours qu’il vienne quand tu- Quoi ? Il vient à ta rescousse ? Tu fronces les sourcils, quand il dégage tes cheveux de ton front. Contact du bout de ses doigts sur ta peau qui t’électrise immédiatement. Mais qu’est-ce qu’il se passe, nom de Dieu ? Tu grimaces, parce que t’as mal au crâne. Tu t’es frappé la tête la première, faut dire que tu n’es pas douée. Une vraie maladroite, mais ça, c'est secret défense, personne ne doit le savoir. Surtout pas Mike Giordano… Tu soupires quand il commence à te faire la morale et à te menacer de te laisser au sol. Et tu retiens un énorme frisson quand sa main glisse dans ton dos, pour te porter jusqu’à la maison Dixon. Ton regard reste scotché sur la mâchoire saillante du jeune homme. De près, il n’est finalement pas qu’un gamin. Il a tout d’un homme. C’est étrange, cette position… Être dans ses bras, le premier jour de votre rencontre. On aura tout vu… Tu restes silencieuse pendant le court trajet jusqu’à la cuisine de la maison, où tu t’installes assise sur une chaise. Tu décides de tenter de te relever, mais il te force à rester assise et à ne surtout pas toucher à ta plaie. Empoté comme tu es… Outch, il n’est pas si bête, il a bien vu que tu n’es pas si douée que ça avec tes dix doigts.

Je peux le faire toute seule, tu sais.

Au bout de quelques minutes, le coton imbibé de désinfectant glissant sur la peau de ton front, la distance réduite entre vous, vos deux visages, tu soupires bruyamment comme pour lui montrer que tu es agacée d’attendre. Au fond, t’es totalement reconnaissante de son aide. Qui serait venu en courant pour la sauver si ce n’est lui ? Tu frissonnes intérieurement, une nouvelle fois, à l’idée de te retrouver à nouveau dans ses bras.

M-Merci. Tu n’étais pas obligé.

Finalement, tu sais avoir de la compassion, Freya, bravo. Tu échappes un léger sourire dans sa direction, tentant pour cette fois d’enterrer la hache de guerre que tu as lancé quelque temps plus tôt.

C’est étonnant oui, de te voir aux… Petits soins, je dirais. Tu as une sœur ? On dirait que tu as fait ça toute ta vie.

T’échappes un nouveau sourire en l’observant ranger le coton et désinfectant dans la trousse de secours. T’es presque sûre que cette blessure était anodine, sans risque, mais tu sens comme un trouble en toi qui évolue à chaque seconde qui passe en présence de Mike. Tu observes autour de vous, la cuisine est déserte.

Je suis désolée pour… Tout à l’heure. Tu sais, j’aime bien être seule ici. C’est un peu ma deuxième maison, et je suis pas… Fan, que tu sois là. Honnêtement, hein. T’y es pour rien, évidemment, mais Olivia ne m’a prévenue qu’hier que j’étais responsable de toi.

T’évites son regard en triturant tes doigts.

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ft  @Freya Carter
Freya me dit qu’elle peut se soigner elle-même, mais par expérience, je sais que c’est bien plus compliqué de se soigner soi-même à la tête. Alors, je la regarde avec une moue qui lui fait clairement comprendre que je doute de sa capacité à le faire, avant de m’installer face à elle, ma jambe entre les siennes pour que je sois plus proche de sa blessure.


Entre le moment où je nettoie avec de l’eau la petite plaie et que je la désinfecte, Freya me souffle bruyamment dessus. Je n’y prête pas forcément attention, mais je souris en sentant l’air qu’elle dégage sur mon visage, au moins je peux assurer qu’elle a une bonne haleine. Instinctivement, je dégage à nouveau ses cheveux qui tombent sur son front pour les placer derrière son oreille pour mieux observer la plaie, voir si j’ai oublié quelque chose ou s’il faut un pansement et je constate qu’un petit devrait faire l’affaire.


Je tourne la tête pour récupérer un pansement en mettant les compresses sales sur le côté et je penche doucement la tête sur le côté, extrêmement concentré sur ce que je fais et j’entends à peine ses remerciements.


-Oh, t'en fais pas ce n'est rien.


J’applique minutieusement le pansement et je finis en laissant glisser mes doigts dessus ainsi que sur sa peau. Et je me surprends à aimer ça, je veux dire à aimer prendre soin d’elle en quelque sorte.


-Hmm, j’ai préféré mettre un pansement. Nous sommes dans un ranch, ce serait dommage de laisser la plaie à l’air libre et d’attraper quelque chose. Enfin… Voilà! -dis-je en français presque parfait- Tu es comme neuve.


Je recule ma tête pour rassembler ce dont je me suis servi d’un côté et ce qui ne l’a pas été dans la trousse de secours. Après lui avoir demandé pourquoi elle me regardait ainsi, elle avoue qu’elle est surprise de mes petits soins et me demande si j’ai une petite sœur. Je m’arrête dans mon mouvement et je tourne doucement la tête pour tomber nez à nez devant son sourire.

Un magnifique sourire chaleureux et moi, ce que je peux lui rendre à cet instant précis est un sourire triste.


-Durant une période, je me bagarrais souvent et je finissais le visage en sang. Donc, il fallait bien que je me soigne un minimum seul et concernant une sœur… Eh bien, pour me montrer honnête envers toi, je n’en sais rien. Mes parents adoptifs n’ont que moi et je ne connais pas ma famille biologique.


Je n’aime pas trop parler de ça généralement, mais avec elle, cela semble si facile… Même avec mon ex, je ne parlais pas beaucoup de mon passé ou de mes parents. Elle venait d’une famille tout aussi riche que la mienne, mais ce n'est pas pour autant que c’était une bonne personne.


Je continue de ranger le bordel que j’ai foutu sur la table de la cuisine et Freya se met à me parler de manière calme et particulièrement franche. Elle s’excuse et je souris “Enfin, elle s’excuse !” me dis-je intérieurement, puis elle enchaîne en expliquant pourquoi elle n’est pas fan que je sois ici. Elle baisse la tête en triturant ses doigts et je la laisse faire quelques secondes avant de tapoter son genou du bout de mon index pour qu’elle lève la tête vers moi. 


-Tu sais Freya, je te demande pardon aussi. Je n’aurais pas dû te parler comme je l’ai fait tout à l’heure et je m’en veux, ça ne me ressemble pas. Et sache que je ne veux absolument pas m’imposer dans ta forteresse de solitude, je sais le sentiment que ça fait d’être parfaitement bien à un endroit précis, sans personne pour nous emmerder et se couper du monde et de ses problèmes. Je réagirais sans doute de la même façon que toi si tu venais dans ma forteresse sans y être invitée. 


Je lui souris, un sourire chaleureux cette fois-ci qui se veut bienveillant avant de poursuivre.


-Je vais éviter de faire des vagues, je t’en fais la promesse. 


Après tout c’est bien la mission que m’a conseillé mon meilleur pote “ne fait pas de vague et ne va pas installer de nos sur un cheval” quelle tête de nœud n’empêche de m’avoir filé le numéro pour ce job… Un garagiste à la con ça aurait pu faire l’affaire non ?

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@freya carter & @mike foster
Tu restes silencieuse pendant un long moment après les révélations de Mike sur sa vie, son passé, la vie qu’il avait avant de mettre les pieds au ranch. Comme toi, il semble être une pièce de puzzle blessé par la vie. Une partie de toi hésite entre le prendre dans tes bras, fuir, ou simplement répondre avec compassion. Bienveillante à toutes épreuves, tu as laissé le voile de méchanceté et d'amertume disparaître face à cette blessure surprise, face à la bonté et la douceur de Mike pour te secourir et te soigner. Bien que tu sois certaine que ce ne soit pas si grave que cela, évidemment. Il en fait peut-être trop pour t’impressionner ? T’échappes un soupir, ne croisant pas son regard, baissant le nez vers tes mains jointes. T’aurais aimé pouvoir comprendre ce que ça fait, d’avoir été adopté, par exemple, mais toi, tu sais ce que c’est d’avoir perdu le seul et unique pilier de votre famille à toi et à ton père Alastair. Alice, ta mère que tu aimais si fort. Ces échanges partagés avec Mike font tambouriner maladroitement ton cœur. Ton esprit se rappelle de la douleur. Et ça ne te plait malheureusement pas. T’as pris trop de temps à accepter ton deuil. Ce n’est pas aujourd’hui que tu flancheras pour autant.

Je suis désolée. Pour ton adoption. Pour tes bagarres de jeunesse. Je ne voulais pas...

Tu hausses les épaules, relèves le nez vers lui. Il semble dépourvu de carapace, dans cette cuisine, comme toi d’ailleurs. Comment ça se fait que vous vous ouvriez aussi facilement l’un à l’autre après la mascarade de la matinée ? D’ailleurs, ton regard croise l’horloge accroché au dessus de l’évier, et annonce midi et demi. Le temps est passé à une vitesse.

Tu sais quoi ? On reprend à zéro. On oublie tout ?

Tu te lèves d’un bond, lui fait face de ta petite taille et tu lui lances un grand sourire. Tu lui tends la main, une poigne de fer. Un regard pétillant. Tu te serais finalement fait un ami, Freya ? Après tout ce temps ?

Enchantée, moi c’est Freya. Freya Carter. Je suis ici depuis un mois déjà.

Ton regard brûle, pétille de malice en croisant celui de Mike.

Tu veux déjeuner ?

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ft  @Freya Carter
Freya s’excuse à nouveau, probablement de m’avoir posé sa question sur une sœur ou de s’être montrée un peu trop curieuse. Je penche un peu la tête pour mieux croiser son regard lorsqu’elle relève son petit nez pour me regarder et je lui fais un grand sourire, pas un sourire de convenance ou pour se montrer gentil. Non, un véritable sourire chaleureux, pour elle, elle qui m’a cassé les pieds un peu plus tôt, mais que je me suis empressé d’aller aider et soigner…


-Hey… Ne t'en fais pas pour ça Freya. Tu ne pouvais pas savoir, sauf si tu étais une enquêtrice sous couverture là… Y aurait eu moyen que tu découvres ça. -Dis-je en riant- Et pour mes bagarres, tu trouves ça étonnant qu’on a envie de m’en mettre une ? -Je fronce un peu les sourcils ainsi que les lèvres avant de me pencher un peu plus vers elle- Tu ne me feras pas croire que tu n’avais pas envie de m’en mettre une aussi.


Et j’éclate de rire, avant de me redresser et de lui tourner le dos après m’être levé pour mettre mes détritus à la poubelle et ranger la trousse de secours à sa place. Je regarde ma montre avant d’être interrompu par Freya qui me demande de repartir à zéro avec moi, je suis un peu surpris et je l’observe me tendre la main pour que je la serre et de se présenter convenablement. Je tends doucement ma main pour prendre la sienne et me présenter à mon tour.


-Enchanté Freya Carter, je suis Mike F… Giordano. Et je suis en ville depuis un peu moins d’une semaine maintenant et c’est mon premier jour au ranch comme tu peux t’en douter. 


Intérieurement je crise, on est censé redémarrer à zéro et voilà que je lui mens déjà pour mon véritable nom… Enfin en quelque sorte. Giordano est peut-être la seule chose que je tiens de mes parents biologiques, mais je reste un Foster à mes yeux. Mais on m’a demandé de ne pas l’utiliser et ça m’emmerde bien de mentir à Freya, parce que… Plus j’y pense et plus je me dis, que je l’aime bien cette fille. Mais elle ne doit pas connaître mon secret, pas pour le moment et j’espère qu’elle comprendra.


Je reprends ma concentration sur le regard pétillant de Freya et je souris de plus belle tout en restant scotché à son regard. Mais il serait peut-être temps de lui rendre sa main, non ? Malgré moi, je lâche prise, à contrecœur, avant qu’elle ne me propose de déjeuner.


-Oh ouais ! J’ai les crocs !


Ces quelques mots sont sortis de ma bouche avant même d’en avoir pleinement conscience, en même temps, difficile de dire non à son estomac.


-Je t’avouerai que je ne sais pas comment se passe la cuisine ici. Mais je veux bien te filer un coup de main. Qu’est-ce que tu proposes et aussi est-ce que tu veux boire quelque chose ? Il doit y avoir des trucs potables dans le frigo, je suppose.

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@freya carter & @mike foster
Pas de panique, je suis un cordon bleu, Mike Giordano.

Tu lui lances un énorme sourire, un p’tit clin d’oeil et tu attrapes le tablier de Olivia sur la patère de la porte de la cuisine. Tu tiens tes talents culinaires de ton père et de ta mère, de vrais cordons bleus à eux deux. En vérité, tu as toujours adoré les observer aux fourneaux et tu as voulu faire pareil, très vite. Comme une grande. T’as commencé par des choses simples évidemment, mais tu sais parfaitement cuisiner aujourd'hui. Ta meilleure amie peut en attester.

Assis toi, qu’est-ce que tu voudrais manger ? Parce que bon, au cas où tu ne serais pas au courant, on a encore du boulot à foison cette après-midi et j’aimerais ne pas dormir au ranch ce soir.

T’échappes un petit rire. En quelques instants, voilà que votre relation évolue différemment, étrangement. Pas la peine de se faire de faux espoirs non plus, t’es presque sûre qu’à un moment donné il disparaîtra comme les anciens employés l’ont fait avant lui. A croire que tu portes la poisse à Olivia depuis quelque temps.

T’ouvres le frigo, fouille, cherche quelque chose qui pourrait se faire rapidement et en ressort des fromages à tartiner, du jambon et du fromage râpée ; dans l’idée, des futurs croques monsieurs au four. D’ailleurs, t’allumes celui-ci. Thermostat 7, 10 minutes de préchauffage. Le temps nécessaire pour la préparation.

Tu n’as jamais connu du tout tes parents, alors ?

Tu brises la glace, c’est le cas de le dire, Freya. Les pieds dans le plat.

J’veux dire, avant d’être… heureux avec tes parents adoptifs. J’veux pas être indiscrète. J’imagine que ça doit être une situation bien différente de la mienne. Tu sais je n’ai plus que mon père; c’est le sheriff de la ville.

Allez hop, une petite pique pour lui expliquer facilement que si il t’emmerde, t’iras voir papa le sheriff. T’échappes un léger rire, en préparant les croques monsieurs sur le plan de travail de la cuisine, lui tournant le dos.

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Pendant que j’ai la figure plantée dans le frigo, Freya me dit qu’elle est un cordon bleu, mais elle continue de m’appeler avec mon nom de famille. Enfin, mon nom depuis quelques semaines à peine.


-Est-ce que j’aurais le droit, un jour, à ce que tu m’appelles simplement “Mike” ou aimes-tu mon nom au point de vouloir le prononcer à chaque fois ?


Nos regards se croisent et on se lance tous les deux un clin d'œil au visage de l’autre accompagné d’un grand sourire. Je me sors un soda et je réalise qu’elle ne m’a pas dit ce qu’elle voulait, me disant que ça pourrait être un jeu… Je garde mon regard fixé sur Freya pendant qu’elle enfile le tablier de la maîtresse de maison et je me dis “quelle genre de boisson une fille pareille pourrait-elle boire dans un ranch ?” Après quelques secondes d’observation, je décide de lui ouvrir un fuze tea et de le lui tendre pendant qu’elle m’invite à m’asseoir. Elle dit au passage qu’on a tout de même du travail à finir cette après-midi et qu’elle ne voudrait pas dormir dans le ranch ce soir et c’est bien le “ce soir” qui me reste étrangement en tête et elle rit. Son rire qui me laissait plus ou moins indifférent, je me dis que je commence vraiment à l'apprécier.


-Je ne suis pas difficile en nourriture, sans doute à cause de mes origines. Sauf pour les brocolis, je déteste ça ! Pour une nuit au ranch, eh bien… Je me ferai une joie de t’accompagner s’il fait beau cet été, je n'ai jamais eu l’occasion de passer une nuit à la belle étoile, maintenant que j’y pense. 


Je prends une gorgée de mon soda et je n’arrive pas à quitter Freya des yeux, elle finit par sortir quelques ingrédients du frigo pour préparer ce qui semble être des croques monsieurs au four. Je m’apprêtais à lui proposer de faire des croques-madames, mais elle enchaîne rapidement en me demandant si j’ai connu mes parents, biologique, j'entends. Je me lève et viens me placer à côté d’elle, regardant ma bouteille de soda dans les mains. Elle explique qu’elle ne veut pas être indiscrète et me parle un peu plus de sa famille et il ne faut pas être un génie pour comprendre qu’elle a perdu sa mère. 


-Oh, je suis désolé pour ta maman. Je ne sais pas comment je réagirai s’il devait arriver quelque chose à la mienne. À mes yeux, je n’en ai qu’une et c’est celle qui m’a élevé, je peux juste te dire que je suis né à Monaco et que j’ai des origines françaises et italiennes. Donc la cuisine, je ne me débrouille pas trop mal non plus, je pourrais te préparer un œuf pour le mettre sur ton croque si tu veux.


Puis je tourne doucement la tête vers elle, un regard complice et les yeux remplis de malice.


-Mais je ne veux pas brusquer la fille du shérif. Comment dit-on déjà dans les vieux films de cow-boy… “Il n’y a qu'un shérif en ville.” -j’éclate de rire- Si je fais des bêtises, tu iras me balancer à ton père ?


Ma phrase n’est pas méchante évidemment, mais provocatrice ? Sans aucun doute à ce sujet.

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Oups, pardon, c’est vrai que je ne trouve que ton nom ne… Colle pas trop. Je ne saurais pas comment l’expliquer, mais j’ai un don pour ressentir les mensonges, Mike.

Tu lui lances un petit sourire, un nouveau clin d’œil. Cet échange devient à la fois intéressant, et troublant pour toi, Freya. Tu sembles presque apprécier sa présence, mais, ne te réjouit pas trop vite, Freya, voyons. Méfiance, constance. Il sort du frigo des boissons pour vous rafraîchir, bonne pioche, quand il sort un fuze tea pour toi. Tu ne montres pas ta surprise et ton contentement, tu souris simplement en finissant de préparer le repas. De fameux croc monsieur fait maison, comme ta mère adorait le faire autrefois.

Okay, je note, des brocolis pour t’empoisonner. Non, merci, je suis allergique aux œufs, enfin, j’ai jamais vraiment apprécié ça. C’est difficile de faire des nuits à la belle étoile ici, il pleut souvent…

Tu grimaces doucement, et enfournes les croc monsieur dans le four, en mettant un minuteur de cinq minutes. Cela devrait suffire pour que votre repas soit délicieusement croustillant. T’attrapes ta bouteille de fuze tea et te tournes vers lui, adossé au plan de travail de l’évier.

Monaco.... alors tu en a des souvenirs ?

T’éclates de rire en l’observant et l’écoutant. Provocateur et drôle, c’est… Inédit. Surtout après votre rencontre désastreuse quelques heures plus tôt.

Mon père te mettra dans les cachots de la ville pendant dix jours, si tu me brusques ou que tu t’attires ses foudres.

Petit regard complice et enjoué qui se glisse sur ton visage, dans sa direction. Le tintement du four retentit, te sortant de ta contemplation. Car oui oui, Freya, tu le regardes un peu trop…

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ft  @Freya Carter
Freya me dit qu’elle est un détecteur à mensonge et que mon nom de famille ne colle pas, je fronce un peu les sourcils, mais elle se contente d’un sourire et d’un clin d’œil. Je pourrais commencer à croire qu’à force de m’en faire, elle a un petit truc coincé au niveau de ses paupières. Mais je change de sujet en sortant un fuze tea pour elle et un soda pour moi et lui demande si elle veut que je fasse un œuf au plat pour manger avec son croque-monsieur.

Elle plaisante en parlant de mon aversion pour les brocolis et j’apprends au passage qu’elle est allergique aux œufs. Je trouve ça dommage, c’est tellement bon et elle enchaîne en disant qu’ici, c'est compliqué de se faire des soirées à la belle étoile.

-Oh, tu peux noter, si je faisais pareil avec les œufs… Avec ton père shérif, ce serait me mettre une véritable cible dans le dos, donc je vais éviter de faire ça, ce serait bien trop évident que je sois le coupable. -Dis-je avec un sourire amusé- Après, tu sais, les nuits étoilées, il y en a partout. Si on devient vraiment ami toi et moi, je me ferais un plaisir de t’emmener au Natural Bridges National Monument.

Freya se tourne vers moi, toujours avec son tablier… J’ai même de drôles d’images en tête où je me mets à me lever pour me planter devant elle, les mains sur sa taille… Je finis par tourner la tête avant de parler de Monaco et elle réagit à cela. Elle me demande si j’ai des souvenirs.

-C’est peut-être malsain, mais je n’y ai jamais vraiment réfléchi… Mes parents m’ont adopté à Monaco, c'est vrai, mais nous y allons tous les étés passés un mois là-bas. Enfin, pour ma part, j’y ai vécu plus longtemps durant une période, puis je suis parti à New-York.

J’ai dit cela sans aucune once d’hésitation, car je veux qu’elle connaisse ma vie, ma réelle vie. Et pas celle de Mike Giordano, mais celle de Mike Foster. Mais, je me permets de jouer le cow-boy lorsqu’elle me parle de son père et elle me confirme qu’il m’enfermerait une dizaine de jours en cellule si je lui faisais du mal ou si je m’attire ses foudres. Et sur ce regard complice qu’on se lance, notre regard est happé par celui de l’autre et c’est à peine si le tintement du four arrive à nous faire décrocher. Pendant qu’elle se retourne pour ouvrir le four, je récupère des gants et un dessous de plat pour les croques-monsieurs et de récupéré des assiettes ainsi que des couverts. Je hume l’air chaud au-dessus du plat et je ne peux m’empêcher un petit.

-Hmmm, ça m’a l’air bien appétissant tout ça. Merci Freya.

Je lui tends ses couverts et une assiette pour elle, qu’elle se serve en premier tandis que je récupère sa bouteille et que je la pose à table en face de la mienne.

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@freya carter & @mike foster
Le Natural Bridges National Monument ?

Tu fronces les sourcils. A part New York, tu n’as pas beaucoup voyager. Tu as décidé de suivre Love en revenant au point de départ de ta nouvelle vie, sans ta douce mère. Mais, tu sais que Love s’éloigne. Ca fait quoi ? Dix jours que tu n’as pas eu de nouvelles ? Faut dire que tu travailles beaucoup pour réussir à gagner assez d’argent pour t’offrir une voiture, pour commencer. Tu fronces davantage les sourcils en écoutant les confessions de ton camarade.

Oh, je suis désolée… L’important c’est que tu te sentes bien auprès de ta vraie famille, finalement.

Tu sais ce que c’est de perdre un être cher, mais de devoir se créer une nouvelle vie avec des inconnus ce soit être si… Triste. Éprouvant. Tu compatis intérieurement. Tu n’essayes même pas de t’imaginer à sa place, car tu aimes bien trop ton père et ta famille pour t’imaginer une seconde sans eux.

Oui ça à l’air, haha.

Vous vous asseyez et commencez à manger, dans un silence qui devient pesant au bout de quelques instants. Tu te régales de ton croque monsieur. T’avales quelques gorgées de ton fuze tea. Et tu tentes une œillade vers ton nouveau camarade et collègue. Il est midi passé à présent, et il serait presque le moment de se remettre au travail. Mais une flemme immense s’insinue en toi. Tu observes à la fenêtre à quelques pas de vous. Le temps se gâte. Le soleil a disparu. Le vent s’est levé. Les hennissements des chevaux annoncent peut être une tempête ?

On ferait bien d’aller rentrer les chevaux de la prairie. Le temps a l’air de changer.

Tu ramasses tes couverts et ton assiette pour les déposer dans le lave vaisselle.

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ft  @Freya Carter
Freya me regarde en fronçant les sourcils, elle ne semble pas connaître la nature de ce dont je lui parle. C’est vrai que c’est relativement loin de la côte est, donc je me permets de l’informer.

-Alors de ce que j’ai lu quelque part, c’est le meilleur endroit au monde pour voir un ciel étoilé. C’est généralement un ciel dégagé et sans lumière de ville. En somme, ce n'est clairement pas le genre de ciel qu’on peut voir à New-York.

Je finis ma phrase en rigolant avant de m’attaquer au croque-monsieur que m’a préparé Freya. Elle me dit qu’elle est désolée et poursuit sa phrase. Je ne parle pas la bouche pleine, mais je lui fais un sourire, pour lui montrer que je ne lui en veux pas.
Un peu plus tard, pendant que nous mangions, Freya me regarde et nos regards se croisent. Je souris avant de voir le temps à la fenêtre qui commence à se couvrir. Je finis mon soda et je suis Freya pour mettre mes couverts à laver et de jeter ma canette à la poubelle prévue à cet effet.

-Oui, je suis d’accord. Tu pourrais me rappeler en fin de journée d’aller me chercher un manteau contre la pluie ? -dis-je avec un grand sourire- Ça va aller pour rentrer toi, si le vent et la pluie commencent à se lever ? Je ne sais pas où t’habite mais… Ce n'est peut-être pas une bonne idée de rentrer seul avec le temps qui se prépare et une blessure à la tête…

Finis-je par glisser dans la discussion, est-ce que je me fais du souci pour être plus que de raison ? Oui, probablement, et je me ferais sans doute rembarrer.