@Jenny Allen & @Benjamin Carter


L'amertume dans la voix de Jenny lorsqu'elle mentionne le fait que les flics d'Austin lui aient ri au nez, lorsqu'elle a signalé la disparition de Randi, fait apparaître une moue désapprobatrice sur le visage de Ben. Bien sûr, les Texas Rangers étaient redoutables et pouvaient parfois pallier les manques de la police d'Austin, mais encore fallait-il aller les voir et, surtout, que les flics fassent leur boulot, même s'ils n'ont pas tort sur le fait que Randi est majeure et donc libre de disparaître comme elle l'entend.

La moue laisse place à une grimace lorsqu'elle précise que le téléphone de Randi était éteint depuis son départ du ranch, avant de mentionner l'existence d'une tierce personne, un homme apparemment, dont elle ne cessait de parler à Jenny et que cette dernière n'écoutait que d'une oreille distraite. La tristesse et la culpabilité enserrent le cœur de Ben : il se doute qu'elle n'était plus tout à fait elle-même, à attendre le retour du ranger avec angoisse en n'ayant aucune nouvelle, lui-même se morfondant plus d'une fois de ne pas pouvoir prévenir les siens qu'il allait bien, qu'il était en vie...

Déposant un tendre baiser dans son cou, sans cesser de lui caresser la main, il finit par reprendre d'une voix douce :

On la retrouvera, Jenny. Surtout, ne culpabilise pas... C'est en grande partie ma faute, et je n'aurai de cesse de chercher à me faire pardonner.

L'enlaçant afin de la garder encore plus proche de son cœur, il la tourne de telle sorte à pouvoir la regarder droit dans les yeux - ou plutôt s'y perdre, mais passons - et reprend sur le même ton rassurant :

Dès demain matin, j'en parle à Daphné et Alastair. Peut-être qu'ils ne pourront pas faire grand-chose, mais au moins, ils seront prévenus et sauront que je suis sur l'affaire si jamais ils ont besoin de moi.

C'est le moins qu'il puisse faire, songe-t-il en gardant toute sa tendresse pour sa compagne, la gardant contre lui et s'installant de telle sorte qu'elle soit de nouveau confortablement posée dans ses bras. Il n'y a plus qu'à espérer qu'ils trouvent un indice qui permette à Jenny d'être rassurée sur le sort de Randi, même s'ils sont partis pour chercher une aiguille dans une botte de foin, mais ça n'effraie pas Ben. Après tout, outre sa loyauté pour les siens et son boulot, c'est aussi un homme borné : tant qu'il n'a pas trouvé de solution à un problème, il cherchera, aussi longtemps que ce sera nécessaire.

( Pando )

@Benjamin Carter  & @Jenny allen
Les paroles rassurantes que Ben lui murmuraient à l’oreille avaient l’effet d’un baume apaisant sur Jenny. Elle n’était plus seule face à l’adversité, d’une certaine manière. Cependant, lorsqu’il la tourne vers lui et plonge son regard dans le sien, elle ne peut s’empêcher de réagir face à ses derniers propos. « Non, je… c’est pas ta faute Ben… » Tendrement, elle glisse une main le long de sa joue. « Ce n’est pas à toi d’endosser toutes les responsabilités de ce qui peut arriver autour de toi, tu m’entends ? J’étais différente, pas assez présente pour Randi c’est un fait. J’étais préoccupée par ton absence, effectivement. Mais c’est moi et moi seule qui suis à blâmer sur ce coup-là. Pas toi. » C’était vraiment spécifique chez le ranger ce type de réaction. Elle le connaissait suffisamment pour savoir comment il fonctionnait.

Ben évoqua ensuite le fait qu’il comptait informer son demi-frère et sa cousine de la disparition de Randi dès le lendemain matin. Cela donnerait peut être un ton plus officiel à l’affaire. Jenny n’avait pas osé le faire à son arrivée à Bennington, suite à la douche froide qu’elle avait reçu par leurs homologues texans. Et même si ici, c’étaient des Carter, eux aussi, qui dirigeaient le bureau du shérif, en l’absence de Ben, elle ne s’était sentie aucune légitimité à chercher à leur parler, sans aucun élément tangible à leur apporter. Si encore elle avait pu récolter des indices, une piste quelconque, elle aurait pu alors faire cette démarche. Mais maintenant que Ben était là… cela changeait certainement la donne. « Je suppose qu’ils ont déjà bien à faire avec les autres disparitions. » L’idée que Randi ne soit qu’un nom de plus sur une liste déjà bien assez longue lui donnait des sueurs froides. « Mais quoi qu’il en soit, que tu sois là pour moi, c’est déjà beaucoup tu sais. Peu importe le reste. » Elle vint déposer un baiser sur ses lèvres. « Je t’aime Ben Carter, ne l’oublies jamais. »

( Pando )

@Jenny Allen & @Benjamin Carter


La main posée sur la joue barbue de Benjamin, Jenny le rassure comme elle peut : c'est de sa faute à elle si Randi a disparu, pas de sa faute à lui, et le ranger n'insiste pas, restant cependant convaincu que si elle n'avait pas eu à s'inquiéter de son absence, elle aurait pu garder un œil sur sa cadette.

Il hausse légèrement les épaules, lui souriant avec tendresse lorsqu'elle vient l'embrasser, et il finit par souffler :

Je t'aime aussi, Jenny Allen, plus que tout. Ne l'oublie jamais.

Il l'embrasse de nouveau, puis il s'installe de telle sorte à ce qu'ils soient tous deux confortablement installés sous les draps, poussant un léger soupir de bonheur et de soulagement. Pendant un an, il avait réfléchi à ce qu'il allait bien pouvoir dire à Jenny, se faisant moult scénarios dans sa tête, et au final, le simple fait de lui dire la vérité, ou du moins les grandes lignes, et de lui témoigner son amour toujours intact avait suffi à les rapprocher. Bon, il ne peut pas se permettre de tout lui dire, tout lui raconter, mais il se jure de ne plus la laisser derrière lui sans un minimum d'informations, dans le cas où il serait obligé de disparaître à nouveau.

C'est donc avec un sourire aux lèvres qu'il enlace Jenny, la gardant ainsi contre son cœur, et ferme les yeux en remettant les draps sur eux. Pour la première fois depuis un an, il peut enfin dormir à peu près tranquille, sa compagne près de lui ; même si, dès le lendemain, ils allaient devoir se mettre au travail, pour cette nuit, il en oublierait presque ses soucis, profitant de la présence de Jenny dans ses bras. Oui, demain est un autre jour, mais il n'y a pas l'ombre d'un nuage au-dessus d'eux, et ça lui fait un bien fou.

( Pando )